Kriss de Valnor

« La montagne du temps » , un album transitoire qui permet de confirmer que les auteurs sont dignes des maitres de la série.

Kriss de Valnor n’a qu’une idée en tête: celle de retrouver son fils Aniel. Afin de gagner du temps, Kriss et ses compagnons de route Akzel et Clay veulent emprunter un raccourci via le temple de la Montagne du temps. Mais les gardiens de la Montagne du temps ne sont pas de cet avis et ils les pourchassent sous une pluie battante à grande salve de flèches qui se transforment par magie en serpent. Malgré une partie difficilement engagée, Kriss parvient à pénétrer dans le sanctuaire pour arriver dans une grande salle vide où repose un poignard. Akzel explique à Kriss que le seul moyen d’utiliser le raccourci est de se planter le poignard en plein cœur ce qui lui permettra de pouvoir déchirer le temps et ouvrir des brèches temporelles. Kriss exécute, mais attention le poignard se remplira de son sang tel un sablier, elle n’aura donc que très peu de temps pour réaliser les différentes étapes qui la rapprocheront de son fils petit à petit. C’est le début de nombreuses épreuves semées d’embuche et de curieuses rencontres.

Kriss de Valnor, plus maternelle que jamais, poursuit sa quête pour le plus grand bonheur des lecteurs. Xavier Dorison et Mathieu Mariolle entrainent leur héroïne dans un monde magique et mythologique qui a fait les beaux jours de la série mère. Le suspense est au rendez-vous ainsi que de nombreuses scènes d’actions et de rencontres improbables. Le récit est rythmé et les auteurs aiment jouer sur la contradiction entre la Kriss guerrière, impitoyable et la Kriss protectrice, maternelle. À noter également que ce tome traite aussi du combat de Jolan contre l’empereur Magnus. Deux histoires parallèles sans réelle jonction pour le moment ce qui peut amener à perturber la lecture et nous laisser sur notre faim.

Le gros plus de cet album est l’introduction de Fred Vignaux au dessin, qui succède haut la main à Surzhenko et De Vita. Le dessin de Fred Vignaux comporte des doses de Rosinski mais il a surtout su garder son style personnel, quelle beauté ces paysages enneigés !  Bref, un excellent mélange artistique qui devrait ravir les lecteurs.

Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9