Nom de la série : L'amie prodigieuse
Tome : T01
Scénario : Elena Ferrante et Chiara Lagani
Dessin : Mara Cerri
Maison d'édtion : Delcourt - Mirages
Adapté du roman d’Elena Ferrante, ce premier tome de L'Amie prodigieuse nous plonge dans l’enfance et l’origine de l’amitié complexe et ambivalente unissant deux jeunes italiennes dans la région de Naples dans les années 50. Entre rivalité et admiration, jalousie et solidarité, les deux femmes semblent autant s’apporter que se rabaisser parfois. Une histoire d’amitié originale à découvrir !
Tout commence lorsque Rino appelle Elena, car il ne sait pas où est sa mère depuis 15 jours mais celle-ci n’en sait pas plus à l’exception du fait que cela fait plus de trois décennies que son ami d’enfance veut disparaitre...
Cet appel déclenche alors un flashback et on se retrouve dans un quartier populaire de Naples, dans les années 1950 au moment où les deux jeunes filles, Elena (Lenù) et Raffaella (Lila), deviennent deux amies inséparables. Physiquement, tout semble les opposer. L’une est blonde et pâle, l’autre brune et mâte. L’une est timide et introvertie, l’autre est intrépide et incontrôlable. Ainsi, Lila, enfant était du genre à aller sonner chez Don Achille, l’un des parrains du quartier, par défi...
Une chose semble lier les deux jeunes filles plus que tout : leur volonté d’apprendre, de réussir et de s’élever ! En effet, vivant toutes deux dans la pauvreté et dans un quartier populaire plein de tensions sociales et marqué tourmentée par les bouleversements d'après-guerre, la quête d'émancipation des deux filles semble passer par l’école et le savoir... si leur famille respective accepte de les laisser continuer leurs études...
Le scénario de Chiara Lagani parvient à capter l'essence de l'œuvre originale en offrant une narration plutôt fidèle au roman d’Elena Ferrante. L'amitié entre Lila et Lenù, au cœur du récit, est décrite de façon détaillée : à la fois proches et rivales, l’amitié des deux jeunes femmes est vraiment aussi surprenante que paradoxale ! Les non-dits mettent aussi en lumière les luttes intérieures des protagonistes et les contraintes imposées par leurs origines.
Au niveau du dessin, les illustrations de Mara Cerri, plutôt pastels et mélancoliques, immergent vraiment le lecteur dans le Naples des années 50 grâce notamment aux décors, riches en détails.
Ce premier tome, sur les quatre prévus, permet de combiner la richesse narrative du roman à une dimension visuelle captivante. Cette bande dessinée est donc une porte d'entrée idéale pour découvrir, ou redécouvrir, l'œuvre d'Elena Ferrante !