Titre du Tome: L'été Diabolik
Chronique : L’été Diabolik.
Scénario : Thierry Smolderen.
Dessin : Alexandre Clérisse.
Editions : Dargaud.
Le duo Smolderen-Clérisse revient après la réussite de leur première collaboration : Souvenirs de l’empire de l’Atome, une réussite graphique se déroulant dans les années 50. Avec ce nouvel opus, L’Eté Diabolik, le tandem change de décennie et de style ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une réussite !
Signalons tout de suite le côté original du scénario de Smolderen : le héros nous raconte son adolescence dans les années 60, comme s’il livrait ses souvenirs dans un roman autobiographique.
Et les années 60 sont au cœur de cette BD grâce aux nombreuses références évoquées tout au long de ce roman graphique : un héro de fumetti nommé « Diabolik », le célèbre magazine de BD Pilote…
L’Eté Diabolik est en fait l’été 67 et plus précisément l’été passé par le jeune Antoine, quinze ans. Pour lui, c’est le moment de tous les bouleversements. Pourtant tout avait bien commencé pour lui car ses vacances ont commencé par une victoire au tournoi de tennis local. Mais paradoxalement cette victoire marque aussi la fin de sa petite vie tranquille… Notre héros découvre le plaisir charnel et connait son premier trip, provoqué par une prise de drogue. Quelque chose de plutôt classique pour un adolescent des années 60 finalement…
Mais si Antoine écrit un roman c’est surtout pour faire une sorte de catharsis de ce qui s’est passé en 1967, l’été où son père a disparu après avoir été victime d’une tentative d’assassinat devant ses yeux. Il s’interroge sur les coups de téléphone nocturnes, sur les passages répétés d’une étrange Jaguar noire devant chez eux et il essaye, grâce à son livre, de remettre les morceaux du puzzle en place près de 20 ans après le début du mystère. Je ne vous en dis pas plus, courez découvrir la suite par vous-même !
Thierry Smolderen nous livre ici un superbe scénario mêlant le polar, le (faux) roman autobiographique et le récit d’espionnage. Cette intrigue est bâtit en deux temps et joue sur les côtés obscures des différents personnages qui entourent Antoine pour désorienter le lecteur. Le dénouement est inattendue tant pour Antoine que pour les lecteurs !
Le dessin de Clérisse est toujours aussi superbe, ses couleurs et son jeu avec les formes illustrent son talent ! C’est un plaisir de feuilleter cet ouvrage en partie grâce à son travail graphique qui se marie avec merveille avec le récit.
Bref, n’hésitez pas à franchir le pas et à lire cette BD qui a été un véritable coup de cœur en ce qui me concerne !
FrançoisChroniqueur
La Bande Du 9