Titre du Tome: La belle endormie Acte 3

s’épuise en répétition. Il faut dire que son pendentif lui a été dérobé par Ludwig et que tout doucement l’énergie vitale de la belle endormie lui échappe. Pour ne rien arranger, Léonide, son partenaire et petit-fils de Monsieur Aster est très souvent absent lors des répétitions. Heureusement, madame Iris et Aria constituent un soutien indéfectible. Il y a également Ludwig qui est tiraillé entre la fidélité à son grand-père et un amour naissant envers Roxana. Éconduit, il cherche à en découvrir plus sur la jeune fille et sur sa malédiction. Il explore le donjon de la belle endormie et retrouve la corde du violon qui l’a ensorcelée. Il signe aussi un pacte avec Hanaé, la rivale d’Oxana. Tout doucement, les pièces se mettent en place, les acteurs connaissent leur partition. Le rideau peut se lever...
Non, il en reste quelques-unes qui vont prendre leur place au début de l'album. Plus exactement, il s'agit de confirmation de ce que le lecteur envisageait déjà. C'est la rivalité exacerbée entre les deux frères, Léonide et Ludwig par exemple ou le lien qui unit Oxana et Monsieur Aster. Une fois installée, il ne reste plus à l'intrigue que d'exploser en un bouquet final, un spectaculaire feu d'artifice. Le tout est magistralement accompagné par les derniers coups de théâtre et ultimes rebondissements. Et puisqu’il s’agit de l’adaptation d’un conte, méfions-nous d'un dénouement tout fait ! De façon générale, l’intrigue fonctionne bien : les ingrédients sont ceux d'une romance pour adolescente assez classique. Une jeune et jolie danseuse amnésique hésite entre deux garçons qui s'avèrent être frères. Ajoutez-y le cadre d'une école de danse ultra exigeante où les rivalités sont exacerbées et une malédiction à la Charles Perrault et vous obtenez cette jolie et addictive série. Bien sûr, passé un certain âge, vous risquez d'être moins enthousiaste. Évidemment, le cœur de cible se situe en dessous de 15 ans mais, même lorsqu'on est plus âgée et du sexe supposé fort, cette aventure nous renvoie à notre adolescence. Cette bonne dose de nostalgie est envoûtante et bienfaisante. Côté dessin, on retrouve un trait franco-belge matiné d'une bonne couche de manga. S'il était très original il y a quelques années, il s’est très largement diffusé depuis. La dessinatrice fait également le choix du travail par informatique. Nombre d'autres en ont fait autant. Malheureusement, cela se ressent ici dans l’intégration des éléments les uns dans les autres : le chevet, le bureau même les personnages donnent parfois l'impression de ne pas être à leur place, d'être irréels. Cela ne gêne en rien lecture et cela n'enlève en rien à la qualité graphique de Karina. Les personnages sont plein de charme et de charisme. La mise en page fait la partie belle aux vignettes sans cadre c
omme autant de scène ouverte sur le public. Les décors sont volontairement peu nombreux mais toujours précis et détaillés. Quant à la colorisation dans des tons pastel, elle est en parfaite alchimie avec cette histoire d'amour.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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