Titre du Tome: La désobeissance d'Andréas Kuppler

nfrères étrangers, d’écouter du blues et du jazz… C'est alors qu'il rencontre la sublime et sulfureuse Susanna Rosenberg. Sulfureuse car la journaliste américaine est juive mais elle est si belle qu'Andreas succombe à ses charmes. Ensemble, ils vont échanger quelques mots et quelques danses : rien de bien sérieux ! Mais pour la Gestapo, ces actes sont une trahison et Andreas devient immédiatement suspect. Il faut dire que dans cette Allemagne gangrenée par l'idéologie nazie, tout ce qui ne participe pas activement est immédiatement et irrémédiablement mis à l'index. Cette situation trouble Andreas mais elle donne pleinement satisfaction à sa belle-famille. Inexorablement, l'étau se referme sur le journaliste sportif sans qu'il sache précisément ce qu'on lui reproche, sans qu'il sache quel rôle joue ses proches...
e la furie nazie. Son regard et celui de son épouse car si une grande partie de l'intrigue se concentre sur le journaliste, l'épouse est au moins aussi importante : son regard ambigu de femme amoureuse et de fille d'un couple de prussiens pronazi est au centre de l'intrigue. Tout cela ferait presque oublier le contexte international avec en toile de fond les Jeux Olympiques et leur lot d'espionnage, au moins supposé. C'est donc avec beaucoup d'élégance et de finesse que Corbeyran adapte ce roman. Il en reprend la construction et réussit à y insuffler une ambiance de terreur typique de cette époque. Le lecteur prend immédiatement fait et cause pour le héros et craint pour sa vie à chaque coin de rue. Pardon, à chaque coin de page ! Et puis il y a le dessin de Manuel Garcia. Le dessinateur de comics est comme un poisson dans l'eau avec ce super héros du quotidien. Avec un trait frustre tout en étant extrêmement dynamique, le dessinateur espagnol rend à merveille cette impression de gueule de bois qui semble avoir envahi les Allemands. Les personnages ne manquent jamais de charisme même si leur contour s’efface parfois au profil de la collectivit
é. À cette litanie de compliments, il ne faut pas oublier l'atmosphère sombre, pour ne pas dire morbide, distillée par la colorisation de Degreff.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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