Titre du Tome: La flèche ardente
Le Rayon U par Jacobs est ce qui pourrait être connu comme étant le point de départ qui donnera naissance aux aventures de Blake et Mortimer. Mais c’est resté une œuvre inachevée jusqu’à la sortie de La flèche ardente par un autre maître de la Bande Dessinée Jean Van Hamme qui rend un brillant hommage à l’œuvre de Jacobs et qui nous donne enfin la résolution du conflit entre l’Austradia et la Norlandie.
Dans le palais d’Austradia, l’empereur Babylos III reçoit tour à tour le chef des services secrets, le Colonel Argus qui lui explique le pouvoir que pourrait générer la combinaison de l’uranium au rayon U, et son chef des armées le Général Robioff à qui il va confier la mission de s’emparer des îles noires à tout prix même s’il faut éliminer leur population. Pendant ce temps en Norlandie, le professeur Marduk, en compagnie de Lord Calder et Sylvia Hollis, s’apprête à faire une démonstration de la puissance du Rayon U au Grand Conseil et ceci contre les recommandations du serviteur Adji qui prédit une grande malédiction du dieu du feu Puncha Taloc. Sur les îles noires, le capitaine Dragon a survécu à l’explosion de son Aeropile mais sa survie n’est pas pour autant acquise.
Voilà une suite qui s’est bien fait attendre puisqu’il aura fallu patienter près de 80 ans pour découvrir la fin du Rayon U imaginé par EP JACOBS. Après une relecture de l’ouvrage du maître, c’est un autre maître du nom de Jean Van Hamme que l’on ne présente plus qui propose d’imaginer une suite tout en conservant les personnages, le monde fictif et le contexte politique imaginé par Jacobs mais en ajoutant un brin de modernité dans la lecture en limitant la présence de la voix off à un stricte besoin narratif. Pour réussir son pari de reprise idéale, ce sont Etienne Schréder et Christian Cailleaux qui vont œuvrer, ce ne sont pas des novices puisqu’ils sont déjà passés par la série Blake et Mortimer. Le respect de l’œuvre et du dessin de Jacobs n’est donc pas surprenant. Ils ont réussi à mettre également une petite touche de modernité dans les postures des personnages tout en conservant le grain du dessin, magistralement aidés par la mise en couleur de Bruno Tatti pour garder l’esprit vintage.
Merci pour cette suite et cette fin tant attendues.