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Ludwig Ludwig

La guerre des Lulus - Tome 10

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Nom de la série : La guerre des Lulus
Tome : 10
Titre du Tome: Ludwig
Scénario : Régis Hautière
Dessin : Hardoc
Couleur : David François et Hardoc
Maison d'édition : Casterman

Ludwig, personnage principal de ce dixième tome, se donne  la mission de sauver son ami Lucas du camp de prisonniers de Döberitz. Un album chargé d’émotions, à la fois par les conditions de vie dans les camps durant la guerre, mais aussi par ce lien d’amitié qui unit les cinq Lulus — une amitié indéfectible, qui ne s’altère pas avec le temps et qui pourrait bien tirer quelques larmes en fin d’album.

Septembre 1918. Ludwig a été envoyé dans le camp de prisonniers de Döberitz, près de Berlin. Les activités et la nourriture se font rares, les gardiens sont sans pitié. Parmi eux, Ludwig croit reconnaître Josef, qu’il avait côtoyé, avec les Lulus, deux ans plus tôt à Berlin. Mais ce dernier feint de ne pas le connaître et lui impose de porter des seaux de charbon. Ce n’est en réalité qu’une diversion : entre deux baraquements, Josef avoue l’avoir bien reconnu, mais juge trop dangereux de fraterniser avec un prisonnier. Ils se donnent alors rendez-vous le soir dans la chapelle.

Là, après les retrouvailles et les récits de ces deux années écoulées, Josef confie sa peur d’être envoyé au front. Quant à Lucas, qui vient lui aussi d’être interné dans le camp, sa santé se dégrade rapidement. Les trois garçons prennent alors une décision périlleuse : s’évader.

L’histoire s’ouvre sur un vieil homme en train d’écrire, une photo de cinq jeunes garçons sous les yeux. On comprend aussitôt que le temps a passé et que ce vieil homme n’est autre que Ludwig. Sa voix off accompagnera d’ailleurs le récit tout au long de l’album.

Ludwig est donc au cœur de ce dixième et dernier tome de la seconde saison, une série qui a tant marqué les esprits. Tandis que Luce est retournée dans son village natal et que Luigi et Lucien ont été envoyés dans un camp de travail en Allemagne, Ludwig se retrouve sur le devant de la scène. Seul Lucas l’accompagnera durant une bonne partie du récit, avant que l’on retrouve l’ensemble des protagonistes pour un final mémorable, chargé d’émotion, qui pourrait bien faire couler une petite larme.

Régis Hautière, le scénariste, entraîne les lecteurs — et Ludwig — dans une histoire se déroulant en septembre 1918, peu avant la fin de la Première Guerre mondiale. On partage le quotidien difficile des prisonniers : la faim, la maladie, mais aussi l’espoir, la fuite et l’exil.
 

Graphiquement, Hardoc est toujours au sommet. Très généreux dans ses décors, il parvient grâce à son trait expressif à insuffler un réalisme saisissant, plongeant le lecteur au cœur des cases comme s’il y était. Il faut aussi saluer le talent avec lequel il a su faire évoluer les personnages, les faisant grandir et vieillir d’album en album — une vraie prouesse graphique.

C’est avec une certaine amertume que l’on quitte les Lulus, du moins sous cette forme. Merci à Lucien, Luigi, Luce, Lucas et Ludwig, mais aussi aux deux auteurs pour nous avoir fait vivre tant d’émotions et de moments inoubliables.

Nul doute que La Guerre des Lulus s’impose désormais comme une série de référence sur la Première Guerre mondiale — avec, en prime, une adaptation cinématographique réussie. Une œuvre à la fois touchante et pédagogique, accessible aux jeunes lecteurs, et porteuse d’un véritable devoir de mémoire.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

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