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La main du  diable La main du  diable

La main du diable

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Nom de la série : La main du diable
Scénario : Rodolphe
Dessin : Griffo
Maison d'édition : Anspach

Obtenir la fortune, la santé et l’amour est faisable si l’on est propriétaire de la main du diable. Mais il y a des revers à ce pouvoir, comme être capable de s’en passer lorsque l’on a revendu cette main. Une très belle adaptation de Rodolphe et Griffo qui entraînent les lecteurs dans un rythme endiablé.
C’est en 1892 lors d’une traversée entre Hawaï et San Francisco que Charles Dawson fit la rencontre de Robert Louis Stevenson, le célèbre écrivain de L’île au trésor. Après quelques banalités échangées autour de leurs investissements immobiliers, Dawson proposa à l’écrivain de lui raconter son histoire, l’origine de sa fortune. Tout a commencé bien des années plus tôt, lorsque Dawson, joueur invétéré, se retrouva sans un sou après avoir perdu tous ses biens au casino. Alors qu’il était devenu un vagabond, Dawson fit la rencontre d’un richissime industriel qui lui proposa de lui vendre une main momifiée au pouvoir magique. En effet cette dernière était capable d’exhausser tous les vœux de son propriétaire (amour, santé, fortune) mais à condition qu’il la revendre à un prix inférieur à son prix d’achat de départ et ceci avant de mourir au risque de donner son âme au diable. Dawson prit cet homme pour un fou jusqu’à ce qu’il lui fasse la démonstration des pouvoirs de la main du diable. Dawson pensa alors avoir fait l’affaire du siècle jusqu’à ce que le véritable amour et les soucis de santé viennent entrer dans sa vie.
Se basant sur une nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson intitulée « Le diable dans la bouteille », les auteurs ont imaginé une introduction des plus originales avec la genèse de cette nouvelle à savoir la rencontre avec une personne qui aurait raconté cette histoire à l’auteur à partir de son vécu. Cette introduction donne tout de suite une autre dimension à l’histoire, une sorte de véracité qui va embarquer les lecteurs vers quelque chose de plausible
A partir de ce moment, l’aventure commence et vous ne pourrez plus lâcher le livre jusqu’à sa dernière page. En effet le scénario de Rodolphe est prenant, il impose un rythme de lecture telle une course contre la montre pour le personnage principal afin d’éviter son rendez-vous avec le diable. La force de l’histoire et du scénario n’est pas de raconter comment Dawson fait fortune mais bien le revers de la médaille une fois que l’on se défausse de la main du diable et que les véritables problèmes commencent. Un très beau jeu de personnages, où les acteurs doivent faire des choix entre l’amour, la réussite, le pouvoir et cette épée de Damoclès d’un objet qui a de moins en moins de valeur d’un propriétaire à l’autre et qui va précipiter le dernier vers la damnation éternelle.  
De son côté, le dessin de Griffo que l’on ne présente plus est tout simplement dépaysant par ses décors, personnages et costumes, il s’adapte parfaitement au rythme et au découpage de la lecture.

Au fil des sorties, Les éditions Anspach proposent des albums de plus en plus convaincants et ce dernier pourrait bien faire réfléchir tous ceux qui veulent faire fortune quitte à vendre leur âme au diable.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

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