Titre du Tome: La malbete T02
Scénario : A.Ducoudray
La Malbête continue de frapper. Il est temps pour Hamo et Aurélien Ducoudray de renvoyer Barthelemy sur place pour résoudre cette version plus que crédible du mystère de la bête du Gevaudan. Trois ans après avoir rapporté au Roi une vulgaire supercherie d’un loup affublé de crocs de sanglier pour faire croire à la prise de la Bête du Gévaudan, Antoine de Beauterne, porte-arquebusier du Roi et son fils adoptif Barthélémy, coulent des jours tranquilles dans leur demeure.
Mais Antoine est rongé par les scrupules d’avoir menti d’autant que les massacres n’ont visiblement pas cessé de continuer depuis leurs départs du Gévaudan. L’Evêque de Mende restait sur place ne fait que confirmer cette crainte par ces nombreux courriers d’appels au secours. Barthelemy se doit de retourner au Gévaudan pour élucider définitivement cette affaire et tenter de retrouver la belle Lise qui lui manque tant.
Arrivé sur place, Barthelemy va très vite tomber dans un piège en pleine forêt, tendu par des hommes costumés de peaux de bêtes. C’est Chastel le père de Lise, qui va lui sauver la vie. Mais il ne semble pas pour autant en odeur de sainteté. Il est grand temps pour Barthelemy de disséquer le vrai du faux et résoudre le mystère de la Bête du Gévaudan.
Aurélien Ducoudray, nous offre sa version du mystère de la bête du Gévaudan. Une intrigue bien menée, structurée qui permet de lui donner toute sa légitimité. C’est appréciable de lire une histoire et la résolution de l’intrigue qui est uniquement basé sur des faits historiques et éléments d’époque sans avoir recours à une quelconque intervention paranormale, ce qui rend encore plus crédible la version proposée.
Au-delà de ce mystère, Aurélien Ducoudray profite de la situation pour mettre en avant les conditions sociales de l’époque. Une justice à deux vitesses, l’évolution sociale des individus (ici incarné par Barthelemy) sans oublier l’impact de la religion et des croyances.
Avec un style très franco-belge, le dessin d’Hamo est parfaitement adapté à l’histoire. Ces personnages sont doux, agréables ainsi que sa mise en couleur et ceci malgré la dureté du thème. Cela permet de bien se concentrer sur le déroulé de l’intrigue sans être détourné par un graphisme provoquant qui aurait cassé l’harmonie scénario-dessin.
Une belle réussite et un bon moment de lecture.