Titre du Tome: La Voie du Sabre T03
Ce troisième tome conclut superbement l’adaptation du roman de Thomas Day, et démontre, s’il en était encore besoin, tout le talent de Federico Ferniani.
Dans un Japon médiévale baigné de magie, le célèbre ronin Miyamoto Musashi et son jeune élève Midéki conduisent une flotte aux portes de la capitale impériale. Dévoré par une ambition sans mesure, Midéki exige de rencontrer l’impératrice-fille, une créature hybride à moitié dragon, dans le but de l’épouser et de devenir immortel grâce à l’encre de Shô, même s’il doit pour cela perdre son humanité. Déçu par la violence de son élève, Musahi reconnait avoir échoué dans son enseignement et décide de l’abandonner pour se retirer loin de la politique et des combats. Cela ne fait que décupler la rage de Midéki qui accepte plusieurs missions à l’étranger au service de l’Impératrice-fille, conditions à leur futur mariage. Alors qu’il se couvre de gloire, gagne en puissance et s’approche de son but, Midéki n’arrive cependant pas à s’émanciper de l’ombre de son maître et rumine une sombre vengeance.
Il a fallu attendre 5 ans la conclusion de cette adaptation de la
Voie du Sabre, mais l’attente en valait la peine. Récit épique, conte merveilleux, fable moral, l’histoire fascinante du roman de Thomas Day est magnifiquement mise en images par Federico Ferniani. Cela fait trop longtemps que j’ai lu le roman pour pouvoir juger de la qualité de l’adaptation de Mathieu Mariolle mais cela me permet de faire comme si je ne connaissais pas déjà l’histoire. Le scénario est riche, profond, avec des personnages et un monde qui marquent les esprits et qui donnent envie d’en savoir plus. Ce qui justement constitue le seul défaut de l’album, les années passent vite et on aurait aimé que certains passages soient beaucoup plus détaillés comme les missions à l’étranger de Midéki qui ne sont que résumées. Evidement, cela aurait demandé au moins un album supplémentaire et je comprends le choix des auteurs.
Le dessin est quant à lui tout simplement somptueux et la composition des pages nous offrent des scènes sur lesquelles on ne peut s’empêcher de s’arrêter pour les admirer. Le style réaliste et détaillé de Ferniani est particulièrement adapté au genre de la fantasy épique. Les couleurs sont parfaites et les pages de la légende de Musaji dessinée par valentin Sécher sont au diapason.
Maintenant que la série est complète, il n’y a plus aucune excuse de ne pas se jeter dessus, que l’on soit fan du roman ou simplement amateur de samurais et/ou de fantasy.