Titre du Tome: Lady Killer Tome 1 A couteaux tirés
A Seattle, en 1962, Josie est une femme épanouie. Mère de deux jolies blondinettes, elle mène une existence tranquille. En apparence seulement car Josie est une redoutable tueuse à gages. Mais lorsqu’elle devient elle-même l’objet d’un contrat, ses commanditaires sont loin d’imaginer ce qu’ils vont devoir endurer. Josie Shuller est une femme bien sous tout rapport. Bonne ménagère, mère exemplaire et épouse aimante, elle est aussi à l’aise pour emmener ses filles à la danse qu’à organiser une réception d’anniversaire.
Seulement voilà, Josie Schuller est bien plus que cela. Durant ses temps libres, elle s’adonne à une activité peu conventionnelle : elle est tueuse à gages. Et pas n’importe laquelle ! Elle est une des meilleures ! Rapide, discrète et efficace, elle possède toutes les qualités requises. D’autant que son physique avantageux lui permet d’accomplir des tâches que le sexe dit fort aurait du mal à réaliser.
Malheureusement la couverture de Josie semble prendre trop de place au gout de Stenholm, son supérieur. Malgré ses qualités, il décide de se séparer de son employée. Et dans ce milieu, les ruptures conventionnelles n’existent pas…
Avant d’ouvrir cet album, on ressent une pointe de frustration : « Quoi ? Encore une histoire de tueur en série ? Mais il y en a marre ! Il y en a partout ! Plein la télé, plein les livres… ! » Et dans le même temps, on est intrigué par cette couverture, par cette jolie femme qui nettoie cette mare de sang et par ces couleurs pastelles. Ensuite, on ouvre l’album et on ne le referme qu’à la fin.
On décolle immédiatement pour un voyage temporel : Direction Seattle en 1962 ! Alors que l’Exposition Universelle se prépare, on découvre l’intimité d’une
Desperate Housewife, mélange réussi des 4 personnages de la série. Mais la gentille mère de famille mène une double existence. Elle se révèle être une tueuse à gages des plus efficace, du genre à mettre Uma Thurman dans
Kill Bill à la retraite ! On vit donc cette double existence avec Josie, avec tout ce qu’il y a de compliqué à gérer. Et on est littéralement pris dans l’histoire. D’autant que le dessin de Joëlle Jones et la colorisation de Laura Allred nous immergent dans un monde qu’on croyait oublié. Les décors, les costumes, les voitures, bref tout nous renvoie avec brio aux années 60. C’est un vrai régal pour les yeux : on se croirait devant des œuvres de Lichtenstein !
Quant au final, il nous esquisse un tome 2 des plus prometteurs ! Mais surtout n’attendez pas ! Une femme, même la votre, peut en cacher une autre !