Lazarus T03 Conclave

Scénario : Greg Rucka

Dessin : Michael Lark et Tyler Boss

Lettrage : Jodi Wynne

Couleurs : Santi Arcas

Un troisième tome sous tension qui nous propose une confrontation en huis clos entre les grandes familles de ce monde post-apocalyptique. Haletant.

 

En effet, toutes les grandes familles dirigeant sans partage le monde se retrouvent sur une plate-forme en pleine mer afin de tenir un conclave. L'enjeu n'est autre que le sort de Jonah Carlyle, le fils du patriarche de la famille Carlyle, qui est détenu par leur ennemi juré, le docteur Jakob Hock. Les autres familles sont officiellement là pour garantir l’honnêteté des négociations mais ce sera surtout l'occasion pour tous de tramer de nouveaux complots et de bouleverser de vieilles alliances. En tant que Lazare de sa famille (sorte de super-soldat scientifiquement créé), Forever Carlyle fait partie de la délégation destinée à sauver un frère qu'elle déteste. Ira-t-elle jusqu'au bout du rôle que lui a réservé son père ?

Les albums se suivent mais ne ressemblent pas, alors que l'album précédant se partageait entre les intrigues internes de la famille Carlyle et le sort d'une famille de « déchets », celui-ci s'intéresse presque exclusivement au conclave. Cela a le mérite de nous proposer un panorama des grandes familles et des liens qu'elles ont tissés entre elles, ce qui nous permet d'avoir une meilleure compréhension du monde et de ses enjeux. En particulier, grâce à Forever, nous rencontrons les Lazares des autres familles et découvrons que ce statut leur confère une place à part dans des querelles géopolitiques sur lesquelles ils n'ont aucune influence mais qui peuvent les mener à se sacrifier à tout moment. Forever, quant à elle, continue à se poser des questions sur ses origines, sur son rôle de Lazare et sur sa place dans sa famille. Elle va d'ailleurs devoir faire un choix entre son humanité et son endoctrinement. Au final, le scénario offre quelques rebondissements qui auront sans doute de graves répercussions sur la suite. Le dessin de Michael Lark et les couleurs de Santi Arcas dépeignent avec toujours autant d'efficacité une réalité sombre et sans concession.

Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9