Nom de la série : Le chant de la femme parfaite
Scénario : Makyo
Dessin : Bruno Cannucciari
Couleur : Bruno Cannucciari
Maison d'édtion : Delcourt
Lors d’une opération en Afghanistan, un jeune officier cryptologue, Alan, est témoin d’un événement surnaturel troublant. Impressionné, il comment ensuite une erreur qui coûte la vie à nombre de ses frères d’armes... Une BD mêlant romance et science-fiction de façon plutôt originale. Une belle découverte !
A son retour en France, Alan, en plus d’être atteint d’une sorte de paludisme très virulent et mortel, est en plus hanté par sa tragique erreur. Atteint de crises de douleurs insoutenables physiquement, il est en plus touché moralement. Mais il tient, bon gré, mal gré, grâce à son amour pour Catherine, sa petite-amie, médecin et femme parfaite d’après lui...
Alors quand celle-ci le quitte pour une mission humanitaire de trois ans en Afrique, Alan semble poursuivre sa descente aux enfers ! Il est proche du désespoir et ne semble attendre qu’une chose... La fin... Il peut malgré tout compter sur son meilleur ami, Franck, qui fait tout pour le soutenir...
Mais alors qu’après une énième crise il ne semble plus rien attendre, une étrange femme surgit dans sa vie. C’est le sosie parfait de Catherine, il croit d’ailleurs que c’est elle, mais son curieux accent et son manque de maitrise du français lui fait vite prendre conscience que ce n’est pas le cas. Mais alors qui est-elle ? Que veut-elle de lui ? Comment est-elle apparue dans le champ juste en face de sa maison ? Pourquoi dit-elle qu’elle peut le guérir ? S’agit-il d’une hallucination, d’un espoir inespéré ou d’un phénomène dépassant l’entendement ? Autant de questions sans réponses qu’Alan va devoir découvrir et le lecteur avec lui...
Avec Le Chant de la femme parfaite, Makyo et Bruno Cannucciari nous livrent une bande dessinée très plaisante à lire. Le scénario est d’une grande sensibilité. Il aborde des thèmes tels que la culpabilité, le deuil amoureux et la résilience, tout en les teintant d’une douce touche fantastique. L’intrigue, bien que linéaire, parvient à nous captiver par grâce à son atmosphère envoûtante et sa réflexion sur les croyances et la rédemption. On se laisse emporter avec plaisir par cette fable intime où le surnaturel sert de catalyseur aux tourments intérieurs du protagoniste.
Côté graphisme, Bruno Cannucciari déploie un style réaliste aux lignes précises mises en valeur par son travail sur les couleurs. Ainsi, les teintes varient en fonction des émotions et des décors, renforçant l’immersion du lecteur.
Cette BD se révèle donc aussi touchante qu’originale en mariant habilement science-fiction et réflexion sur les relations amoureuses. Une histoire à découvrir !