Titre du Tome: Le Cid en 4e B

première scène. Oui, oui, j'ai bien dit didascalie. Les débuts sont difficiles car aux notions de tragédie et de relation entre les personnages, les élèves préfèrent bavarder ou faire les exercices dans leur tête. À force de lecture, et de persuasion, la prof réussit tout doucement à faire rentrer ses élèves dans la pièce. Tout doucement, les ressorts de la tragi-comédie et le vocabulaire du XVIIe siècle font sens et c'est ainsi que Lou s'exclame « quel outrage infâme, on m'a pris mon 4 couleurs ! » Mais surtout, ce qui va en choquer plus d'un, c'est le dénouement. À tel point qu'ils vont tous se lancer dans une réécriture contemporaine…
ur son nombril que sur les œuvres, fussent-elles classiques, proposées par les profs. Néanmoins, Véropée ne lâche pas l'affaire et ses élèves finissent par s'approprier le texte, non sans quelques contresens et quelques chocs. Il faut dire qu’en temps que scénariste, elle a fait le pari de la focalisation interne. La professeur n'apparaît qu’en voix off tout en étant nos yeux. L'attention est alors portée sur les élèves et sur le texte. Précisons que le dessin s'y prête particulièrement bien. La dessinatrice fait le choix de caricaturer ses élèves avec une gentillesse tout enseignante. Certes, certains ont des gros nez ou des grosses lunettes mais jamais cela n'est méchant. Et pourtant, on aurait parfois envie de l’être à sa place mais finalement, ces élèves ne font que tenter de s'affirmer (ha l'adolescence !) et leur côté attachant ne peut laisser le lecteur de marbre. D’autant que la colorisation, grisée pour les passages du Cid, déclinée en pastel la plupart du temps ; nous renvoie à nos propres dessins d'enfance.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
Nombre de chroniques publiées : 3340