Titre du Tome: Le Convoyeur T02
La « rouille » est le nom du virus qui s’est repandu sur la terre. Ce virus s’attaque au fer, détruisant les infrastructures, les véhicules, les outils mais aussi les cellules humaines contenant du fer, provoquant ainsi des malformations, déformations ou autres mutations. Le monde est en perdition mais le convoyeur incarne l’espoir pour beaucoup de gens. Il accepte de remplir toutes les missions qu’on lui confie, peu importent les dangers, la contrepartie est que ses commanditaires doivent manger un œuf bien étrange.
Quant au convoyeur, il trouve refuge dans le pénitencier de Muret, fraîchement envahi par les hommes du Scorpion. Même si le convoyeur ne veut pas d’histoires, il ressent que les habitants du Muret ne sont pas libres. C’est alors qu’un hybride, renifleur à bec de canard, lui demande une mission, celle de l’amener au temple d’Arcasso. Le convoyeur ne peut refuser mais cette requête n’est que peu appréciée par le Scorpion, le conflit semble inévitable.

Dans ce deuxième volet attendu avec impatience, le décor est planté : un monde apocalyptique, violent, horrifiant où les hommes et les animaux sont quasiment tous atteints du mal de la rouille. Seule une poignée de personnes semblent croire en un avenir de l’humanité et cherchent des êtres purs. Les auteurs et en particulier Tristan Roulot cherchent maintenant non plus à nous surprendre (encore que, la fin est inimaginable) mais il cherchent plutôt à planter une intrigue, une véritable quête en commençant par nous livrer quelques secrets et quelques pouvoirs donnés au convoyeur. Le récit basculera petit à petit, de page en page, de l’horreur, de la violence à la raison, de l’anticipation à la Science-Fiction.
Graphiquement, Dimitri Armand rend une belle copie égale à lui-même, tout porte à croire qu’il prend beaucoup de plaisir dans la recherche de ses personnages tous plus abjects les uns que les autres. Dimitri Armand sait admirablement jouer avec ses couleurs et l’ambiance pour rendre son dessin parfaitement adapté aux situations, la gestion du noir jouant un rôle capital.
Une bonne claque à la fin de l’album qui laisse le lecteur bouche bée en attendant un troisième volet.