Titre du Tome: Le dernier dragon HS L'ordre du Drac

Ley Bonham Carter, la fille d'un riche brasseur et aubergiste. C'est également l'occasion pour la future épouse de voir sa tante Draga, une des plus redoutables et redoutées soeur de l'ordre des Dracs. Malheureusement, sous l'effet de l'alcool, les noces se transforment en funérailles et la jeune femme fuit avec sa tante et un client de l'auberge, espérant à son tour intégrer l'ordre et percer ses innombrables secrets. Débute alors un long parcours initiatique qui va mener le trio à Herch, berceau des dragons...
re la légende de Jason et des Argonautes, revisitée par les Dracs et la jeune femme lui confie son rêve de devenir dragonnière. Malheureusement, la nuit ne se déroule pas sans affres et nièce et tante sont contraintes de fuir précipitamment la cité. Pour Ley, la seule solution est désormais de devenir une Drac. Commence alors un récit initiatique au rythme endiablé. Entre échauffourées et accueil gitan, chaque personnage gagne en complexité et tout doucement, une héroïne se dessine. L'intrigue prend forme à partir d'un ou deux quiproquos que l'on ne comprend qu’au dénouement. D'ailleurs, ce dernier apparaît brutal et c'est peut-être le seul reproche que l'on peut formuler. Il faut attendre les 3 dernières pages pour voir poindre l'épilogue et la toute dernière pour s'imaginer le sort des héros. Bien sûr, je n'ai rien contre les fins ouvertes mais celle-là laisse comme un goût d'inachevé voir de bâclé qui ternit la bonne impression de lecture. Cependant, nul doute que cet hors-série puisse se replacer dans l’avancée de la série mère et lui apporte un éclairage non négligeable. En tout cas, il donne envie pour les novices de découvrir l'ensemble des albums. Il est parfaitement secondé en cela par le dessin de Pilipovic. Avec un
style aussi efficace que percutant, le dessinateur serbe imagine un Moyen-Âge européen alternatif avec des personnages extrêmement charismatiques. Il est très agréable de feuilleter les pages et de découvrir les multiples paysages traversés par nos héros. À ce cadre paradisiaque, il faut associer la colorisation de Jean-Paul Fernandez. Grâce à des couleurs criardes, une nouvelle vision, plus réaliste, du Moyen-Âge nous est proposée. Le coloriste sait également adoucir ses pinceaux pour rendre les scènes d'intérieur plus intimistes et les forêts bavaroises aussi enchanteresses que dangereuses.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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