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Rue de la fortune de Dieu Rue de la fortune de Dieu

Le génie de Beyrouth - Tome 1

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Nom de la série : Le génie de Beyrouth
Tome : 1
Titre du Tome: Rue de la fortune de Dieu
Scénario : Sélim Nassib
Dessin : Léna Merhej
Maison d'édtion : Dargaud

Le génie de Beyrouth retrace le triste destin du LIBAN du paradis à l'enfer.
Le LIBAN est un pays cosmopolite avec ses deux chaînes de montagnes qui ont servi de refuge au fil du temps à près de dix-huit communautés différentes et avec sa capitale, BEYROUTH qui s’ouvre sur la mer. C’est aussi un pays fait d’antagonismes comme l’indiquent justement les noms des massifs montagneux : Le Mont Liban et l’Anti-Bilan. À BEYROUTH, métropole qui concentre la moitié de la population libanaise, chaque communauté a son quartier et tout le monde se retrouve à Al-Balad, le centre-ville, cœur de cette cohabitation et de la dolce vita. Le pays du Cèdre est donc une terre d’accueil en tant que trait d’union entre l’Orient et l’Occident. Cependant, les réfugiés palestiniens demeurent ostracisés et miséreux. La confrontation de ces harmonieuses contradictions a donné naissance à un génie : « le génie de BEYROUTH ».
Dans ce « Paris de l’Orient », il y a la rue Rizkallah qui, comme à l’image de la ville, est internationale et bigarrée avec des habitants divers et hauts en couleur. Un immeuble est ainsi partagé entre une épicerie musulmane au rez-de-chaussée, un couple de Juifs et une mère célibataire chrétienne avec ses trois enfants - Roro, Riri et Roland - aux étages. Or, Roro et Riri s’entrainent à la guerre dans des villages abandonnés de la montagne avec des fusils en bois afin de devenir de « vrais combattants ». Au départ, personne ne les prend véritablement au sérieux. Mais, lorsque les trois avions de l’armée libanaise bombardent les Palestiniens pour les remettre au pas après qu’ils ont provoqué ISRAËL, les Chrétiens s’organisent en milices et les deux frères reçoivent de véritables armes. On commence alors à parler du « camp d’en face ». Le génie ne peut plus rien faire, la rue va perdre son harmonie au profit chaos tout comme le pays qui sombre dans la guerre civile.
Ce roman graphique délivre un message essentiel, et pourtant de moins en moins dans l’air du temps : c’est dans la diversité, la communion et l’échange que l’humain grandit et s’épanouit. La guerre, quant à elle, exacerbe le mépris, la cupidité, la violence et la vengeance au mépris de tout humanisme en suivant la loi du plus fort, c’est-à-dire celui qui tient l’arme. Le scénariste, Sélim NASSIB, natif de BEYROUTH, montre bien alors en toute impartialité comment la rue Rizkallah porte la parabole d’un LIBAN en guerre. Par contre, le dessin simple de Léna MERHEJ même s’il est évocateur a parfois du mal à porter le réalisme et la vérité de la guerre.

Deux autres tomes sont attendus pour poursuivre cette histoire de l’effondrement de ce pays où coulaient « le lait et le miel ».

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : Bouli

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