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Pastore Pastore
UNE HALEINE DE CADAVRE UNE HALEINE DE CADAVRE

LE GRIZZLI - Tome 2

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Nom de la série : LE GRIZZLI
Tome : 2
Titre du Tome: UNE HALEINE DE CADAVRE
Scénario : MATZ
Dessin : Fred Simon
Couleur : Fred Simon
Maison d'édition : DARGAUD

Dans le Paname des sixties, quand la fille d’un pote se fait embarquer, pas question de rester les bras croisés, même si faut ressortir de sa planque. Pas besoin de flicaille : on règle ça entre nous. Un polar à l’ancienne qui fleure bon le zinc et le p’tit blanc.

Octobre 1964. Le Grizzli et son pote Toine assistent à l’enterrement d’Eugène, dit Gégène la Déveine. Encore un qui a fini au cimetière de Montparnasse. Quatre ans plus tard, à Deauville, Toine croise Bubu, son ami turfiste et proprio de canassons. D’un air pas gai, il lui balance qu’il va avoir besoin d’un coup de pogne. Après quelques courses épiques et quelques biftons ramassés, le Grizzli et Toine partagent la bouffe avec Bubu. Là, il lâche le morceau : ça concerne sa gamine. Elle a vingt et une piges, elle s’est fait enlever, et on lui promet de la rendre si Bubu file son écurie ou un million de balles sous trois jours. Peu de pistes, si ce n’est qu’elle se serait amourachée d’un certain Adrien qui créchait avenue Kléber. Bubu va droit au but : il demande aux copains de ressortir les vieilles ficelles pour retrouver sa môme.

Quand on est un truand, on ne va pas toquer chez les flics, même pour une disparition : les affaires se règlent entre hommes. Voilà donc le Grizzli qui reprend du service au volant de sa Panhard PL17, un vrai tape-cul selon tout le monde. Avec Toine sur le siège passager, le tandem se lance dans les ruelles d’un Paris des années 60, là où la prostitution faisait sa loi. Une ambiance disparue, des dialogues qui sentent le Audiard à plein nez, des comportements d’un autre temps – comme griller une clope dans un troquet – et les lecteurs s’y croient. Pour les anciens, ça sent l’eau de cologne, pour les jeunes, ça sent le voyage dans le temps.
 

L’intrigue en elle-même reste simple, sans grosses surprises, même si y a quelques bourre-pifs qui tombent. Tout repose sur une logique implacable et surtout sur la galerie de trognes marquantes qu’on croise, comme Pauline ou la Ventouse. Le vrai atout, c’est l’ambiance : Paname à l’ancienne, les costards et les cravates de rigueur, les habitudes d’une époque révolue.

Au dessin, Fred Simon assure le coup. Des décors chiadés, des bagnoles d’époque, des objets du quotidien qui nous ramènent direct aux séries de notre enfance, façon Gil Jourdan ou Jean Valhardi. Ça claque.
 

Un chouette moment de lecture, que vous pouvez compléter avec le lexique argot en fin d’album, histoire de choper quelques vieilles expressions à ressortir au zinc.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

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