Nom de la série : Le lapin des Baskerville
Scénario : Pierre MORTEL
Dessin : Anaïs DUMAS
Couleur : Anaïs DUMAS
Maison d'édition : Pataquès
C'est un coin de verdure où chante ... un bestiaire familier. Pourtant, sous son aspect bucolique, un lapin y fait régner la terreur! Ou du moins, pense-t-il le faire! Et que dire du duo d'escargot-limace toxicos et du poussin de 500 kg ? Aucun doute possible, les fables de La Fontaine sont devenues acerbes et cruellement droles !
Dans la lande rôde un animal terrible dont les hurlements donnent des cauchemars à tous les habitants de la forêt. Il s’agit du terrifiant Lapin des Baskerville. Pourtant, la lutte est acharnée pour dominer ce petit morceau de territoire. Il y a l’ornithorynque maléfique et une famille de beloups sanguinaires. Des beloups ? Des animaux, mi belette, mi loup ! ne serait-ce pas plutôt des loupettes ? Qu’importe ! Celui qui inspire le plus la peur, c’est un poussin ! mais attention, un poussin de 500 kilos à l’esprit revanchard depuis que le renard a dévoré sa mère. Mais ça, c’était avant ! avant qu’un mystérieux génie des champignons n’apparaisse et qu’il distribue des vœux.
On connaît tous la célèbre fable de Lafontaine dans laquelle le vaniteux corbeau se fait voler son fromage par le rusé goupil. Rusé ? pas tant que ça car après tout, pourquoi n’a-t- il pas dévoré le volatile crédule en même temps que son précieux butin ? Voilà une des portes d’entrée imaginées par Pierre Mortel pour entrer dans l’univers hilarant du Lapin des Baskerville. Bien évidemment ; une autre, plus simple, aurait été de mettre en lien l’immonde molosse d’Arthur Conan Doyle avec le célèbre léporidé qui pullule sur la lande. À travers des gags en une page, le lecteur va suivre le train-train d’animaux aussi extraordinaires que loufoques. Il y a les héros, le lapin et l’ornithorynque, et ceux qui reviennent à intervalle régulier. Chacun aura alors son préféré ! Si le poussin catcheur de 500 kilos sera plébiscité par les plus jeunes, d’autres auront indubitablement le coup de cœur pour le duo d’escargot amateurs de champignons version Billy Ze Kick ! De même, si certaines chutes tombent un peu à plat, peut-être à cause d’un manque de référence, d’autres sont franchement drôles et on passe globalement un très bon moment aux côtés de ces animaux de la forêt. Il faut dire que le trait d’Anaïs Dumas se met au diapason de la folie environnante. Difficile de faire davantage dans la caricature et pourtant, on devine une petite touche d’anthropomorphisme à la fois réjouissante et particulièrement inquiétante. Tout cela permettra une lecture très agréable, multi générationnelle et à plusieurs niveaux.
Un album à l’humour acerbe qui a le mérite de remettre tout mon à sa place. Voilà en substance ce qu’est le Lapin des Baskerville. Si vous voulez vous remonter le moral en cette période de rentrée, c’est l’album qu’il vous faut !