Le printemps suivant 1 Vent lointain

Margaux et Paco sont enfin prêts ! Ils ont décidé d’installer leur famille recomposée dans une grande et belle maison. De l’emménagement aux premiers mois de vie commune, ce changement vire au chambardement !
7 ans après La tectonique des plaques, Margaux Motin reprend le cours de son autobiographie toujours aussi drôle et corrosive !
Ça y est ! Margaux et Paco sont prêts ! Prêt à quoi ? À vivre ensemble, au sein d'une belle et grande famille recomposée ! À vivre ensemble dans une belle et grande maison ! Évidemment, dit comme cela, ça semble anecdotique mais pour Margaux, c'est un véritable chambardement. Il faut dire que la jeune femme est une habituée de la vie de maman solo. Une vie certes un peu chaotique mais une vie faite de liberté et d'indépendance. Cet emménagement, c'est, pour elle, l'occasion de redécouvrir les joies du couple : aller chez Ikea le samedi afin de finaliser la déco commune, faire du paddle ensemble, établir la liste de ses qualités et des défauts de l'autre. Bref, si vivre seul, c’est aller plus vite ; vivre ensemble, c’est aller plus loin mais encore faut-il se supporter. Car vivre ensemble, c’est faire des compromis. C'est aussi accepter les disputes et là, pour Margaux et Paco, le ciel ne semble plus tout à fait aussi dégagé...


7 ans après La tectonique des plaques, Margaux Motin reprend le cours de son autobiographie drolatique et psychanalytique. La jeune mère de famille a passé un cap. Elle est prête à se remettre en couple ! Bien évidemment, les sentiments sont bel et bien présents mais l'amour a ses raisons que la raison ignore et la cohabitation n'est pas toujours une sinécure. Avec bienveillance mais sans objectivité aucune, Margaux Motin nous raconte son installation et les premiers mois de la vie de famille recomposée. C'est alors que l'on retrouve les travers des célibataires plus ou moins endurcis. Que faire de la vaisselle en double ? Ou plutôt quelle vaisselle conserver car jugée la plus belle ? Est-on plutôt jardin paysager ou jardin potager ? Ce sont ces questions existentielles que nous pose l’artiste. Bien évidemment, certains grognons affirmeront que ce n'est que futilité. C'est pourtant la réalité de la vie de couple qui est ici dépeinte, non sans une bonne dose de corrosivité. Là où cela pêche un peu, c'est sur la succession des anecdotes. Si certaines s'enchaînent bien, d'autres ressemblent davantage à un cheveu sur la soupe. Le lien vient alors du dessin plein de fraîcheur et de vitalité de Margaux Motin. Oscillant entre le trait réaliste efficace et les réactions caricaturales, le dessin est très plaisant et on déroule les pages en sautant de comparatifs divers à des photographies incrustées. L'ensemble est judicieusement rehaussé d'une colorisation dans des tons vifs en total accord avec le dessin

Une page de la vie de couple, voilà ce que Le printemps suivant nous propose. Une tranche de vie comme tout à chacun peut connaître, une sorte de miroir tendu et dont le reflet peut autant nous gêner aux entournures que nous faire sourire.