Nom de la série : LE PURITAIN
Scénario : El Torres
Dessin : Jaime Infante
Couleur : Manoli MARTINEZ
Maison d'édition : Graph Zeppelin
Solomon Kane traîne une idée de sorcier maléfique alors qu’au contraire il a lutté toute sa vie contre le mal. Le scénariste espagnol El Torres redonne de la visibilité à ce personnage crée par le père de Conan : Robert E Howard.
Elizabeth Kane est décédée en 1603. Depuis ce jour, son mari Solomon Kane ne cesse de se recueillir sur sa tombe. Mais l’homme est étrange, toujours vêtu de noir avec un large chapeau cachant son visage et se soutenant avec une canne ornée d’une sculpture à l’allure maléfique. Les rumeurs et les ragots font de lui un personnage mystérieux le faisant passer pour un dangereux sorcier. La jeune Constance Snow sans connaître l’homme ne cesse de raconter des histoires à son sujet. Alors qu’elle est en pleine discussion avec ses amis, son père fermier la somme d’arrêter de raconter des sornettes et l’envoie faire une livraison à Monsieur Kane. Pour arriver à la maison isolée du soit disant sorcier, Constance doit passer par un bois. Il se fait tard mais elle croise son amie Lily Eggers qui comme toujours est accompagnée de son bouc. Les deux jeunes femmes discutent et Lily commence à séduire la jeune Constance en lui disant tout le désir qu’elle a pour elle. Elle finit par sortir un sein de son corsage pour lui prouver ses intentions, tout en lui disant de se méfier de Solomon Kane et de sa sorcellerie.
Solomon Kane est un personnage de fiction crée par Robert E Howard (le père de Conan). C’est un personnage sombre, taciturne et imposant par son charisme, que l’on appelle également le puritain à cause de ses tenues vestimentaires. Il se considère comme le bras vengeur de Dieu et n’a qu’une idée en tête, traquer le mal. Il n’a pas peur de la mort, poussant même ses conflits à l’extrême comme si il la recherchait pour rejoindre son épouse. Il est avant tout un justicier, une sorte de Punisher moyenâgeux.
Dans cet album, le scénariste espagnol El Torres, spécialiste des domaines fantastique et horreur, va adapter une nouvelle de Robert E Howard qui démarre comme souvent par une jeune fille, Constance Snow qui est sous l’emprise psychologique du Malin et va découvrir et apprendre à connaître le personnage de Solomon Kane.
Le récit en lui-même est prenant, la lutte du mal et du bien étant le fil rouge de l’album avec également l’idée de manipulation. La religion est omniprésente et les conflits avec le diable sont épiques. Le récit est construit de manière à ce que les lecteurs viennent s’interroger sur le bien et le mal. Les frontières entre les personnages sont volontairement floues, les pistes brouillées au point de s’interroger sur qui représente réellement le bien.
Un récit un peu difficile à maîtriser sans concentration d’autant que le dessin de Jaime Infante est quant à lui sombre avec un découpage brut d’une case, une information. Mais l’avantage est que le dessinateur réussit à mettre en place quelques scènes gore ou encore des scènes pour exprimer la folie qui sont notables. Restez concentrés et se soyez pas perturbés par le Malin pour bien savourer cette histoire qui rend indirectement hommage au puritain.