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Le roi des fauves Le roi des fauves
Coup de coeur

Le roi des fauves - Tome T01 : Hadarfell

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Nom de la série : Le roi des fauves
Tome : T01 : Hadarfell
Scénario : David Chauvel et Aurélie Wellenstein
Dessin : Sylvain Guinebaud
Couleur : Lou
Maison d'édtion : Delcourt

Dans ce premier tome du Roi des Fauves, le lecteur est plongé dans un monde aux accents nordiques dès les premières planches... Mais cette beauté idyllique cache une réalité bien plus inquiétante et dangereuse, entre un peuple plongé dans la misère, des souverains violents et prêt à tout ainsi que d’étranges créatures ! Un monde mi-médiéval, mi fantastique à découvrir !
 
Dans un monde rude et glacial, trois adolescents — Ivar, Oswald et Kaya — grandissent dans un village frappé par la faim et l’oppression en pleine époque médiévale. Lorsque le père d’Ivar tombe gravement malade, les trois amis prennent une décision désespérée : braconner sur les terres interdites du Jarl, le seigneur local, connu pour être impitoyable. Il n’hésite pas à user et abuser de la violence et en plus l’innocence ne protège de rien face à ses décisions.
Alors lorsqu’ils sont surpris en flagrant délit, l’expédition tourne au drame. Pour leur crime, ils ne sont pas condamnés à la mort… mais à pire ! Ils doivent subir le rituel des berserkirs, une transformation monstrueuse qui les condamne à perdre leur humanité au profit d'une bestialité incontrôlable.

Abandonnés dans les forêts gelées, avec une larve parasite dans le corps, ils n’ont plus que quelques jours pour échapper à leur sort. Leur seul espoir : atteindre le mystérieux Roi des Fauves. S'engage alors une fuite à la fois physique et intérieure, dans un univers sombre, où l’amitié est leur ultime lumière...
David Chauvel signe ici une belle adaptation du roman d’Aurélie Wellenstein, en conservant toute la noirceur de son récit et la complexité de ses personnages. Le ton est sombre, presque désespéré par moments, mais toujours traversé par une tension dramatique passionnante. Ce qui m’a frappé dans la lecture de ce tome, c’est également la force du lien qui unit Ivar, Oswald et Kaya. Leur amitié devient un fil conducteur essentiel, un ancrage humain dans un récit où tout semble les pousser vers la déshumanisation.

Le scénario alterne habilement entre des scènes d’action et des moments plus introspectifs. De plus, des flashbacks, subtilement insérés en noir et blanc, enrichissent la lecture en apportant un éclairage sur leurs motivations. Tout cela rend les personnages vraiment attachants.
Au dessin, Sylvain Guinebaud, nous régale ! Son trait, à la fois précis et expressif, donne une vraie densité à cet univers inspiré de la mythologie scandinave. Les paysages glacés, les forêts enneigés, les villages abandonnés semblent si réels qu’ils immergent totalement le lecteur dans une ambiance stressante.

On peut aussi mettre en avant les scènes dans lesquelles les corps se déforment et que l’on sent le monstre surgir sous la peau qui sont impressionnantes !

La mise en couleur signée Lou accompagne magnifiquement le dessin. Les tons froids plongent le lecteur dans un hiver sans fin alors que les éclats plus chauds viennent ponctuellement illuminer des scènes de tension ou d’émotion.

Avec Hadarfell, premier tome du diptyque des Roi des Fauves, ce trio signe une œuvre réussie ! Une fois ouvert, on ne lâche plus cette BD et il me tarde de découvrir le deuxième tome dont la sortie est prévue en septembre !

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : fanch

Nombre de chroniques publiées : 38