Titre du Tome: Les 5 Terres 6."pas la force"

Kara, le garde renégat, est banni et, pour les étudiants extrémistes, c’est la preuve qu’il n’y a rien à attendre de ce nouveau roi. De son coté, la princesse Astrélia est aux prises de sa tante Leina. Cette dernière est bien décidée de se venger de l’ancien roi en détruisant psychologiquement sa nièce. C’est sans compter sur Kirill, le chien mercenaire, bien décidé, lui, à terminer la mission qui lui a été confiée. La diplomatie aussi est mise à rude épreuve. Après la tentative d’évasion des otages, Eren, l’otage du peuple d’Erinal est gravement blessé et cela pourrait déstabiliser les 5 Terres. Pour le roi Médérion, les réformes ne peuvent ni ne doivent plus attendre : il veut libéraliser les échanges avec Erinal puis avec l’ensemble des 5 Terres. De cette façon, il souhaite déminer les tensions à l’extérieur. Il ne se rend pas compte que les tensions intérieures sont au moins aussi virulentes...
nonobstant les deux morts, les familles étaient soulagées de retrouver leurs enfants. De son coté, le jeune bodygard Thys avait plus de mal à digérer l’assassinat politique commandité par le monarque. Mais attention, la calme n’est qu’apparence car le peuple d’Erinal est furieux après la blessure d’Eren. Même s’il cherchait à s’enfuir, sa sécurité était à la charge du roi Médérion. Bref, même si la paix semble assurée, une simple étincelle risque de rallumer la mèche. On l’aura donc compris, la situation géopolitique d’Angléon ressemble toujours à un nid de vipères et le trio de scénaristes doit avoir du fil à retordre pour suivre les différentes intrigues. Qu’on ne se méprenne pas ! S’ils doivent éprouver des difficultés, ce n’est absolument pas le cas du lecteur ! Le long résumé en préambule est extrêmement efficace pour se remettre dans le bain sans relire les épisodes précédents et ensuite, on est comme un poisson dans l’eau. On a l’impression de retrouver des vieux amis que l’on n’a pas vraiment quitté. C’est probablement aussi lié au rythme soutenu des sorties. Les multiples intrigues se lient toujours à la perfection ; les passages de l’une à l’autre s’effectuent en douceur et le rythme s’accélère encore un peu plus. Surtout les scénaristes nous préparent des ultimes rebondissements absolument inattendus ! Ils glissent également une critique de la politique qui n’est pas sans rappeler notre propre crise en illibéralité de nos démocraties. Coté dessin, peu de choses à rajouter à ce qui a déjà été dit. Jérôme Lereculey a véritablement réussi le tour de force de créer un univers unique en partant de multiples inspirations. Les paysages s’étirant sur de doubles pages sont somptueux ; les dialogues s’enchainent à vive allure grâce à des petites vignettes. Quant aux scènes d’action, leurs constructions nous immergent véritablement dans la violence
. Là encore, le travail d’anthropomorphisme est remarquable. Les animaux laissent percevoir leurs émotions sans problème et à l’égale, si ce n’est mieux que les hommes et ça, c’est un sacré tour de force. Un dernier mot sur la colorisation qui renforce une nouvelle fois l’authenticité de la cité.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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