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RESTER VIVANTS RESTER VIVANTS

LES 5 TERRES - Tome 13

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Nom de la série : LES 5 TERRES
Tome : 13
Titre du Tome: RESTER VIVANTS
Scénario : Lewelyn
Dessin : Jérôme Lereculey
Couleur : Dimitris Martinos
Maison d'édtion : Delcourt

Les ours sont sur le pied de guerre ! Le roi Rinzem et ses enfants comptent bien envahir l’ensemble des 5 Terres. Mais les menaces ne sont toujours là où on les attend… Début du 3e cycle sur les chapeaux de roues ! Un rythme inédit pour de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues.
 
Sur les plages, non loin de Glacière, l’armada des ours se prépare. Parmi eux, on retrouve une unité d’élite, la pointe de Drun qui compte 3 nouveaux : 2 soldats, frère et sœur et un pisteur. Si tous sont impatients d’en découdre, les nouveaux sont les plus survoltés. Cette surmotivation fait beaucoup rire Oddei, la vétérane du groupe. Cette armada, c’est l’œuvre du roi Rinzem qui, à force de luttes intestines, a réussi à fédérer toutes les hordes derrière sa bannière. S’il a laissé le soin à son fils aîné Khalden de s’occuper du sort de la reine des félins, c’est bien lui qui mène l’assaut contre la capitale Angléon. Il laisse les rênes du pouvoir à sa fille Harin, bien secondée par sa tante Kyrna. Il faut dire que depuis son retour d’Angléon, son fils cadet Genkin n’est plus vraiment ce que son père souhaite de lui. Si le débarquement surprise est une vraie réussite, les félins réussissent leur retraite et se barricadent dans la ville. Face à l’incurie de ces yerns, le roi est contraint de dresser un siège. De leur côté, les hommes de la pointe de Drun, 6 ours, un chien et un loup ont d’autres projets. Déjà, les 2 pisteurs ont réussi à se faufiler avant la fermeture des portes et les autres sont bien décidés à les sortir de là. Seulement, les menaces ne sont pas toujours là où on les attend…
Avec ce 13e opus débute le 3e cycle des 5 terres. Comme le dit une publicité pour une voiture, peu importe les chiffres, concentrons-nous sur l’album. Ce qui frappe dès l’ouverture, c’est le changement de décor. Finis les intérieurs raffinés d’inspiration asiatique ; finis les singes, nous voilà propulsés dans le monde rustre des ours. L’album s’ouvre quelques instants avant la fin du cycle précédent :  les ours embarquent pour conquérir Angléon. Pas le temps de respirer qu’on se retrouve immédiatement propulsé dans le débarquement et la grande bataille de leur époque. Ce choix des scénaristes de débuter pied au plancher est original par rapport aux précédentes ouvertures. Seulement, le lecteur n’a pas réellement le temps de se familiariser avec les personnages. Qu’à cela ne tienne, on les découvrira sur le tas ! Lorsqu’ils sont très remarquables, cela ne pose pas de souci. En revanche, pour les soldats, leur sergent et leur capitaine et même parfois pour le roi, c’est un peu plus compliqué et on se surprend à retrouver un vieux réflexe qu’on croyait oublié : se référer au trombinoscope de la page de garde. Si l’album démarre sur les chapeaux de roues, on est malgré tout surpris par le nombre d’intrigues mises en place. On suit une unité d’élite du roi Rinzem qui va se scinder en deux et va jouer un rôle déterminant. D’un autre côté, il y a le roi et ses 3 enfants. À noter que même si on en entend parler, l’ainé n’apparaît qu’à la fin. Cela donne une impression partagée, surtout lorsqu’on connaît bien la série. Cet album, c’est une sorte de bouquet final, une explosion, une immense et magistrale scène de bataille mais où est le reste ? les trahisons ? les coups d’épée dans le dos ? Heureusement, la fin nous remet dans de meilleures prédispositions. On comprend que cet album sert de transition, pour le moins détonnant, et que tout ce qui fait le charme de la série reviendra dans les prochains épisodes qui s’annoncent d’ores et déjà explosifs. En effet, ces ours et leurs alliés, chiens et loups, ne comptent pas laisser leur part au lion mais que les rivalités internes risquent bien de faire imploser ce bel échafaudage. Côté dessin, on retrouve la patte du duo Didier Poli - Jérôme Lereculey. Le prolifique second s’appuyant sur l’excellent travail préparatoire du premier. C’est toujours aussi beau et époustouflant. Les cadrages sont originaux et toujours au service de la narration. Pas d’esbroufe mais une efficacité redoutable. Le découpage fait la part belle aux petites vignettes qui accélèrent le rythme. Alors, lorsqu’au détour d’une page, on tombe sur une demi planche de bataille ou de paysages, on reste totalement scotché. Enfin, puisque nous avons à faire à un monde plus rustre, plus violent et cruel, la colorisation de Dimitris Martinos se met au diapason avec des teintes plus sombres très réussies.
Changement de personnages et changement de rythme pour l’ouverture de ce 3e cycle. mais on ressent toujours la même plaisir à suivre ces héros.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : boil

Nombre de chroniques publiées : 11