Titre du Tome: Les artilleuses 3.Le secret de l'Elfe
Les artilleuses sont sur le pied de guerre! Elles souhaitent libérer l'une entre elles des griffes de l'immonde colonel Eckermann et, comme à leur habitude, cela va être explosif ! Elles ne s'imaginaient pas que l'affaire de la Sigillaire allait rebondir et qu'elles allaient, une nouvelle fois se retrouver au coeur du complot.Pierre Pevel et Etienne Willem en terminent avec cette génialissime série et sèment d'ors et déjà les graines d'une suite. C'est tant mieux car nous, on adore !
Les artilleuse sont en déroute ! Après une lutte d'une rare violence, Lady Remington a été enlevée par l'odieux Drexler. De leur côté, Miss Winchester et Mam’zelle Gatling sont arrêtées par le capitaine Bormange du deuxième bureau de l'état-major général français. Prussiens, français et elfiques, tous sont
à la recherche de la Sigillaire que les artilleuses étaient censées avoir dérobée. Si la fine gâchette américaine et la fée parisienne acceptent de céder la bague à l’espion français, ce n'est qu'en échange d'un coup de main afin de sortir leur amie des griffes de l’immonde colonel Eckermann. Si l'opération d'exfiltration est un succès, les artilleuses n’en ont toujours pas terminé avec le mystérieux anneau. Il s’agissait d'un faux ! Il n’en fallait pas davantage pour que nos trois amoureuses de l'explosif décident de mener l'enquête. Elles sont cependant loin de se douter qu'elles risquent de réveiller de vieux fantômes endormis dans les placards des plus hautes personnalités d'Europe et d'Outremonde.
La voilà enfin, ce troisième épisode des
Artilleuses ! celui qui devait clore cette spectaculaire enquête dans le Paris des Merveilles. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que notre attente est récompensée !! Pierre Pevel connaît ses classiques, lui qui avait clôt l'album précédent par une victoire de l'axe du mal. Et comme dans toute bonne trilogie qui se respecte, ce troisième album s’ouvre donc par la
revanche : une magistrale scène d'évasion dans le superbe château du Haut-Koenigsbourg, en Alsace. Fidèles à leurs habitudes, les artilleuses vont tout faire exploser et cela va forcément énormément déplaire au colonel Eckermann et à son âme damnée Drexler, qui vont jurer de se venger ! L'intrigue aurait pu en rester là mais le scénariste sort de son chapeau un rebondissement que même les lecteurs le plus retors n'auraient même pas imaginé. S’ensuit une double chasse à l'homme avec un point de mire Cristofaro, revenu du premier tome et l'apparition de la mentor de Lady Remington. C'est magistralement rythmé avec des dialogues d'une finesse et d'un humour digne des plus grands. Pour parachever ce déluge d’éloges, il faut évoquer le trait tout en dynamisme, en rondeur et en douceur d'Étienne Willem. Le dessinateur belge multiplie les techniques avec des gaufriers assez classiques mais aussi des planches ultradynamiques où le regard suit le déplacement des héroïnes. Grâce à son style semi-caricatural, les personnages sont aussi charismatiques qu’expressifs. Mais là où le dessinateur des
Ailes du singe frappe un grand coup, c'est que cet aspect de l'école de Charleroi se propage dans tous les décors, dans tous les objets. Il ne faudrait pas oublier que nos artilleuses sont des f
emmes et que leur sex-appeal est un élément non négligeable de leur succès. Cette féminité, on la retrouve même ( et surtout) lorsque le rythme s'accélère et que les scènes de duel ou de bagarre éclatent. Mais attention, il est question de charme et d’élégance et jamais le dessinateur ne tombe dans une quelconque vulgarité. L'ensemble est colorisée par Tanja Wenisch qui utilise des couleurs tranchées entretenant ainsi à merveille l’atmosphère fantastique de ce Paris alternatif.
Avec ce dernier opus se clôt le premier cycle des
Artilleuses. Une série haute en couleur absolument magistrale. Les auteurs prennent cependant soin de semer nombre d'indices qui nous laissent supposer qu’il ne restera pas seul. C'est tant mieux car nous, on adore !!