Titre du Tome: Les chevaliers d'Héliopolis 3 Rubédo, l'oeuvre au rouge

décide de conquérir l'Europe entière et il semble en mesure de réussir grâce à l'abeille greffée à son ventre. Pour Asiamar aussi, ce baiser est lourd de conséquences. Influencé par son côté féminin, l'héritier de la couronne de France est tombé amoureux du nouvel empereur. Quelque peu honteux, il vit désormais en ermite mais pour ses compagnons chevaliers d'Héliopolis, il doit rapidement prouver qu'il a toujours les qualités pour tenir son rang. Il participe donc à une nouvelle étape de sa formation, prouvant par là même que la féminité et la cruauté ne sont pas incompatibles. C'est grâce à cela qu'il tend un piège diabolique à Napoléon qui, toujours ensorcelé, y tombe tête la première.
, l'album faisait partie des sorties ultra attendues de ce début d'année. Après une Œuvre au noir qui nous plantait le décor, Albedo et Rubédo devaient constituer le gros de l'intrigue. Une intrigue façon Jodorowsky ! Le scénariste imagine une puissante société secrète incapable d'influencer les destinées de la France et par la même de l'Europe. Pour l'époque, quoi de mieux que la Révolution et l'Empire et quels meilleurs personnages que Louis XVII et Napoléon 1er ? Et puis, il y a la petite touche Jodorowsky, ce mélange de sorcellerie et d'ésotérisme qui, depuis L’incal, peut faire de chaque album un énorme succès. C'est ainsi que l’héritier du trône de France nous apparaît en hermaphrodite et qu'il va lutter contre celui qui a usurpé la couronne. Lutter, oui ; mais pas de la façon à laquelle on aurait pu s'attendre ; mais là je vous en dis déjà trop. À peine puis-je rajouter que notre héros va être confronté à un choix pour le moins cornélien qui pourrait bien changer sa destinée et celle du monde tout entier. Pour en finir avec l’intrigue, j’évoquerais l'ultime rebondissement ; en précisant bien qu'il est impossible d'imaginer ce que contiendra le 4e et dernier album de cette saga. Une chute magistrale donc et cela renforce, vous vous en doutez bien, la volonté d'attendre la fin avec énormément d'impatience. Côté dessin, il est difficile de ne pas être dithyrambique. Depuis Barracuda, tout le monde connaît le talent de Jérémy. Le trait, mélange de
finesse, de précision et de sensualité est un régal pour les yeux. N'oublions pas, non plus, la capacité de dessinateur belge à animer ses personnages et à donner une âme aux batailles ; alors même que la plus célèbre d'entres elles est entré dans le vocabulaire comme synonyme de catastrophe. Si je ne devais utiliser qu’un seul mot pour conclure ce chapitre, ce serait bien évidemment: Wahou !!Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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