Nom de la série : Les larmes du Yokaï
Tome : 1
Scénario : loic clement
Dessin : Margo Renard
Couleur : Margo Renard
Maison d'édtion : GLENAT
Loïc Clément et Margo Renard nous proposent une nouvelle série jeunesse intitulée les larmes du Yokaï. L'histoire prend place, en des temps reculés, au Japon à l'époque médiéval. Une enquête palpitante, à l'univers fantastique foisonnant dans lequel gravite des personnages anthropomorphe côtoyant magie et samouraï. Une belle entrée en matière pour cette BD Pleine, d'action, d'intrigue, d'humour et de rebondissement.
Les larmes sont des armes d'une grande puissance, qui d'après les légendes enfermerait un démon capable de donner un pouvoir colossal à son détenteur s'il sait s'en servir. Elles sont transmises de génération en génération par un père sur son lit de mort à son fils. Un legs inestimable, mais encore faut-il avoir un successeur. kyo et mourami, s'indigne de n'être parvenu à s'offrir une descendance. Quand soudain lors de leur conversation, ils entendent des bruits et des cris. Des démons à la forme de loup s'affairent autour d'un petit panier posé à une branche dans la forêt. À l'aide de sa larme, Murami se débarrasse aisément des oppresseurs. À leur grande surprise, le petit panier contenait un bébé emmailloté dans un lange sur lequel il est écrit le prénom de Caleb. Pour eux, il n'y a pas l'ombre d'un doute, cet enfant leur est destiné et ils vont le recueillir et s'en occuper. Dorénavant, il se prénommera Caleb héritier de la maison Inari. Quelques pages plus loin, nous retrouvons le petit Caleb qui a bien grandi et devenu un homme. Il est dans un sale pétrin, serré à la gorge par Célestin, un ours violent et cruel à la tête d'un groupe de vaurien. Par chance, Caleb n'est pas seul et il a un plan : Aidé de Doglass, son acolyte, ils parviennent à se débarrasser de Célestin et de sa bande et au passage, à mener à bien la mission pour laquelle ils étaient là : à savoir se débarrasser du stock d'explosifs conservé par les malfrats.
Après une fuite mouvementée et plutôt fier d'eux, ils décident de rejoindre Chidori afin de réclamer au daimyo local la prime qui leur est dut pour avoir neutralisé l'explosif volé. Mais une fois sur place, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu, un mal rôde et les complots politiques sont légion. Pour une raison inconnue, les abeilles se meurent et au rythme où vont les choses, le petit village dont l'économie repose sur la vente le miel risque fort de périr à son tour. Caleb et Doglass vont faire la rencontre de Berry et de son fils Tristan pour qui ils vont se prendre d'affection. À leur côté, ils vont devoir affronter une menace mortelle. Parviendront ils à déjouer les pièges qui se dresseront sur leur route et à sauver les villageois ?
Situé dans un Japon médiéval "les larmes du yokai" nous propose de suivre les aventures rocambolesques d'un jeune chat adopté à son plus jeune âge par une famille de yokai. Caleb est un personnage ambigu, énigmatique, à la personnalité singulière et au caractère bien trempé. Mais malgré tous ses défauts s'il y a bien une qualité qu'on ne peut lui retirer, c'est d'être un fin limier, un enquêteur hors pair. Il est accompagné dans ses péripéties par son fidèle serviteur Dooglas. Au fil des pages, l'intrigue se tisse et nous apprenons un peu mieux à connaître nos deux héros. Très vite, nous nous attachons aux personnages qu'incarnent Caleb et Dooglas, deux entités diamétralement opposées. Le scénario est vraiment bien écrit, oscillant entre humour et action, l'enquête est pleine de rebondissements, et on ne s'ennuie pas un instant. Les dialogues de Loïc Clément sonnent juste auréolé d'un humour cinglant qui fait mouche et rehaussé par les sublimes illustrations de Margo Renard. Son découpage est clair et immersif, digne d'un film d'animation dans lequel gravite des personnages expressif et dynamique. Vous l'aurez compris ce tome introductif est une vraie réussite, sa lecture m'a procuré un grand plaisir. Une BD qui s'adresse donc à un public plutôt large et dont il me tarde de connaître la suite.