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Les larmes du Yôkaï - Tome 2

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Nom de la série : Les larmes du Yôkaï
Tome : 2
Scénario : Loïc Clément
Dessin : Margo Renard
Couleur : Grelin
Maison d'édition : glenat

Les éditions Glenat nous proposent le second volet de la série "Les Larmes du Yôkaï". Une suite qui confirme la puissance de cette saga : à la frontière du drame familial, de l’épopée et de la légende.

   De retour dans la province d’Oji, Caleb retrouve une terre en ruines et un clan fracturé. Son père adoptif, Murami, est plongé dans le coma, laissant la gouvernance entre les mains d’Oiwa, la seconde épouse, qui l’accueille avec une froideur qui laisse deviner bien des rancunes. L’hostilité est palpable : Caleb porte sur lui le poids de l’abandon et de la mystérieuse “Larme du Yôkaï” qu’il a emportée en quittant la province.
À mesure que les rancunes s’expriment et que les alliances se fissurent, les puissances surnaturelles se mêlent aux querelles humaines. Fantômes et yôkaï semblent autant refléter les blessures intimes que les menaces extérieures. Mais dans cet entrelac de secrets, de trahisons et de souvenirs déformés, Caleb saura-t-il trouver sa place, ou sombrera-t-il à son tour dans l’ombre de la malédiction ?

 
   Loïc Clément densifie son intrigue en accentuant la dimension dramatique et intime du récit. Là où le premier tome posait les bases, ce second volet creuse les tensions : les dialogues se font plus acérés, les confrontations plus directes. La narration alterne entre révélations douloureuses et scènes d’action, maintenant une tension constante. La force du récit réside dans sa capacité à mêler quête personnelle, tragédie familiale et mythe surnaturel, jusqu’à brouiller les frontières entre réel et légende.
   Margo Renard impose une atmosphère envoûtante où chaque case semble chargée d’une intensité particulière. Son trait fluide souligne la beauté d’un Japon médiéval fantasmé, sans jamais édulcorer la brutalité des conflits. Les couleurs, signées Grelin, enrichissent la lecture : des palettes chaudes pour la violence et la passion, des nuances froides pour les instants de doute ou de confrontation intérieure. La mise en scène emprunte à la fois au cinéma et à l’iconographie traditionnelle, créant un rythme visuel immersif et contrasté.

 
    Ce deuxième tome confirme toute la puissance de Les Larmes du Yôkaï. Plus sombre, plus mature, il entraîne le lecteur au cœur des conflits intimes et des mythes menaçants, sans jamais céder à la facilité. Entre drame familial et épopée fantastique, l’album s’impose comme une étape clé d’une saga qui interroge autant qu’elle captive. Et l’on se demande déjà : quel prix Caleb devra-t-il payer pour affronter les vérités à venir ?

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : bibione

Nombre de chroniques publiées : 60