Nom de la série : Les mondes électriques
Tome : 3
Titre du Tome: Amélia
Scénario : Christophe Alliel
Dessin : Christophe Alliel
Couleur : Michele Assarasakorn
Maison d'édtion : GLENAT
Dernier volet pour les enfants de Londres qui tentent de survivre et de lutter contre les monstres électriques. Une première saga en solo pour Christophe Alliel qui a su créer son propre univers post apocalyptique.
Londres, cela fait maintenant trois mois que le chaos règne et que les adultes ont perdu la raison. Pour trouver des réponses, Jason et son ami pénètrent dans une école primaire. Alors qu’ils commencent leurs fouilles pour retrouver le dossier de Bleronk Jones, les deux amis sont surpris par la Directrice sous l’emprise des psychos puis par une horde d’adultes. Ils doivent fuir, retour à la base par les égouts où se tient une réunion importante animée par Flower. En effet, les ressources en nourriture s’épuisent rapidement, il va falloir se mettre de plus en plus en danger à l’extérieur pour en trouver. Flower propose également une solution plus radicale, construire une bombe et la lâcher dans le point central où résident les monstres.
Pendant ce temps, Louise continue d’arpenter sous la neige toutes les rues, les recoins pour retrouver son frère Jason, se laissant guider par les chaussures installées volontairement sur les fils électriques.
Dernier volet de la saga post apocalyptique imaginée par l’auteur Christophe Alliel (Les chiens de Pripyat – Maidan Love, tous les deux avec Aurélien Ducoudray). Petit rappel, le monde s’est effondré après quelques mystérieux coups de tonnerre, tous les adultes semblent avoir été touchés par un mal étrange et seuls les enfants semblent épargnés. Les adultes sont transformés petit à petit en zombies électriques manipulés par des monstres volants alors que les enfants tentent de s’organiser pour survivre en échappant aux monstres mais également aux différentes expositions électriques. Quant aux personnages principaux, ils sont multiples mais l’on peut citer Jason et Louise, frère et sœur, qui vont être rapidement séparés pour vivre chacun leur propre destinée en espérant se retrouver.
Dans cet ultime chapitre, les enfants n’ont plus le choix et sous l’impulsion de Flower, la meilleure défense c’est l’attaque. L’album est donc dynamique, rapide, avec un peu de suspense et une fin sans trop de surprises, un happy-end prévisible mais en raccord avec le lectorat.
Au global cette série avait du potentiel à la fois par la thématique d’une situation apocalyptique générée par des forces obscures au pouvoir électrique qui transforment les humains en personnages manipulables et faibles, et par des personnages attachants qui sont séparés dès le départ et qui tentent de se retrouver même si cela n’est pas une nouveauté en soi.
Le pendant est malgré tout l’erreur d’avoir voulu confier la survie de l’humanité uniquement aux enfants qui ne sont pas touchés à priori par les monstres électriques. A priori car les divergences apparaîtront dans ce dernier tome. Ce qui d’ailleurs peut perturber la logique de départ et le lectorat car on ne se sait pas bien si la trilogie est destinée aux enfants ou aux adultes. De même les personnages principaux sont au final sans surprise et ne sont pas réellement mis en danger contrairement aux personnages qui les entourent qui se retrouvent trop nombreux et difficilement identifiables dans leur rôle.
Un bon moment passé en compagnie de Jason et Louise pour ce premier album en solo pour Christophe Alliel, avec le sentiment de ne pas être passé loin d’un triptyque incontournable.