Nom de la série : Les notes rouges
Scénario : Nadia Nakhlé
Dessin : Nadia Nakhlé
Couleur : Nadia Nakhlé
Maison d'édtion : Delcourt - Mirages
1957, Anna Kowalski, pianiste virtuose d'origine polonaise, revient dans la ville de son enfance, hantée par la disparition de son frère Dorian, alors qu’ils ont été séparés lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle ne veut pas perdre espoir et espère de tout cœur découvrir ce qu’il est devenu... Une BD mélodieuse et captivante !
Alors qu’elle revient en Pologne pour la première fois, la visite d’Anna n’est pas anodine... Elle espère que son récital lui permettra de retrouver Dorian plus de 15 ans après leur séparation pour laquelle elle se sent fautive.
En effet, la grande sœur qu’elle était a pris des risques inconsidérés afin de vivre sa passion : jouer du piano ! En pleine nuit, ils sont sortis de l’orphelinat dans lequel ils ont été placé après la mort de leur parent pour qu’elle joue une de ses compositions à son petit frère... Mais cette innocente envie nocturne va tourner court et provoquer la séparation de la fratrie...
Réfugiée chez une grande cheffe d’orchestre en France, Anna n’a cependant jamais perdu espoir et lui a écrit des lettres pendant plus d'une décennie. Elle les faisait mettre par un ami complice dans un arbre creux, lieu de refuge de leurs aventures d’enfance et presque que connu d’eux seuls. Mais Dorian est-il seulement encore en vie ?
Nadia Nakhlé nous livre donc un scénario réussi, construit comme une partition, sur cette fratrie d’origine juive. À travers son histoire, alternant entre musique, lettres et souvenirs (grâce à d’habiles flashbacks), on découvre le destin croisé de ce frère et de cette sœur, arrachés l'un à l'autre par la guerre, mais liés par l'amour et l’espoir de retrouvailles. Avec son écriture subtile, l’autrice mêle habilement les thèmes de la mémoire, de la résilience et du lien fraternel. Pour résumer, cette œuvre est vraiment d’une profondeur poignante...
Les dessins sont tout aussi plaisants, parfois teintés de nuances bleutées et sépia qui apportent douceur et gravité aux scènes. J’ai également apprécié les touches de rouge qui viennent accentuer les moments clés comme une sorte de ... fil rouge ! Les traits épurés illustrent une forme d’innocence et permettent de montrer les émotions des personnages. La mise en page, fluide et inventive, est également très agréable !
Les Notes rouges se révèlent donc être œuvre touchante et profonde, qui célèbrent à la fois la musique et la résilience humaine. À lire et à partager, pour ne jamais oublier !
