Titre du Tome: Les Paris des Merveilles. Les enchantements d'Ambremer 1/2

preuve d'une chance insolente et dépouille un élégant cercle de jeu : il ne peut s'agir que de tricherie et de magie ! Dans le même temps, il concède un service à la comtesse de Brescieux, fée renégate, espionne et voleuse à ses heures perdues. Voilà donc le détective du merveilleux plongé dans une affaire d’État où les alliances européennes se défont bien plus vite qu'elles ne se tissent et où l'Outremonde semble vouloir jouer son propre jeu…
adaptation du roman de Pierre Pevel. Si le scénariste est avant tout romancier, l'album ne s'en ressent pas. Logique puisqu’il n’est que le dialoguiste ! C’est Étienne Willem qui se charge de l’adaptation. Il crée une sorte d'imbroglio d'intrigues dont on se demande quel lien existe entre elles et comment on va s'en sortir, pour finalement nous apporter, quelques, éléments de résolution. Bien que s’ouvrant sur une scène d'attaque de train digne des meilleurs westerns, le rythme n'est pas aussi soutenu que celui des Artilleuses. Néanmoins, le lecteur glisse d’une péripétie à une autre, d'une scène de crime à une salle de jeux en passant par l'Outremonde et les bas-fonds parisiens avec la plus grande fluidité. L'introduction et le retour de certains personnages s'effectuent sans heurt et le suspense est palpable. La complicité entre le romancier-dialoguiste et le scénariste-dessinateur de l'Epée d'ardenois est manifeste. À l'image de ce qu'il avait fait avec Vieille bruyère et bas de soie ou La fille de l'exposition universelle avec Jack Manini, le dessinateur belge crée un univers propre et facilement identifiable. Ce Paris de la
Belle Époque transcende véritablement le dessin : les détails sont partout, les références omniprésentes et les clins d'œil tout simplement jubilatoires. Biberonné à l'anthropomorphisme et à l'école de Charleroi, Étienne Willem nous présente une brochette de personnages irrésistibles. Bien que restant très attachées à une mise en page assez classique, les planches conservent une fluidité et un dynamisme certain. Quant à la couleur, elle nous immerge dans l'exubérance d'avant-guerre tout en donnant une existence propre à chaque monde et en matérialisant les interactions.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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