Titre du Tome: Les rivières du passé 2-Lamia

auraient pu retrouver la trace d’Ay, le pharaon maudit. C'est alors qu'elle fait la rencontre d'un mystérieux homme masqué qui se fait appeler le Seigneur de la peur et qui l'emmène découvrir sa propre collection. Très rapidement, il lui propose une nouvelle campagne de fouilles dans une Égypte où la vallée des rois serait resté inviolée. Pour la jeune archéologue, c'est une offre inespérée. Ils traversent donc la porte et se retrouvent dans une Venise alternative, livrée à des monstres : les Shayks. Pour Lamia, c'est le début d'une quête à haut risque qui la mènera de Paris à l'Égypte sur les traces du premier monothéisme….
de l'un à l'autre par une simple porte. Le point de départ de ce diptyque écrit par Stephen Desberg est donc plutôt simple. Mais l'important réside plutôt dans ce que le scénariste en fait. Il faut dire que mélanger heroic-fantasy, égyptologie et thriller policier est très osé. Dans ce deuxième épisode, le scénariste d'IRS centre l'intrigue sur la sublime Lamia. Elle s'ouvre sur une magnifique réception en l'honneur d'éminants égyptologues dont elle est à la disciple indisciplinée. C'est alors qu'elle fait la rencontre du Seigneur de la peur qui l’invite à passer la porte et à entrer dans une Venise alternative. Et l'intrigue de basculer dans un rythme beaucoup plus vif. A travers ses souvenirs, Lamia nous raconte sa rencontre avec les Shayks, ces bêtes affreuses pourchassant les hommes et son exploration intime. Les rebondissements se succèdent rapidement avec une alternance entre récit et flashback très bien exécutée puisqu’à aucun moment le lecteur n'est perdu. Pour Stephen Desberg, c'est également l'occasion de philosopher sur les religions, les liens qui existent entre elles et ce que les hommes en font. On est loin assez loin de « l'opium du peuple » et pourtant on ne peut s'empêcher de cogiter même lorsque la quête de tout ce petit monde est terminé. La mise en image est signée Yannick Corboz. Le dessinateur de l'Assassin qu’elle mérite livre une copie de haute facture. L
es personnages sont d'une très grande finesse. Leur expressivité est irréprochable et leur gestuelle très convaincante. Les cadres de vue sont variés et originaux avec une utilisation fréquente du cercle ; chose rare en BD. Ils démontrent ainsi la facilité du dessinateur à créer des décors avec un style propre fait de traits tendus et ultra efficaces qui estompent vers les arrières plans. Fidèle à ses habitudes, l'artiste colorise lui-même ses dessins à l'aquarelle directe ce qui rajoute beaucoup d'âme à cette histoire.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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