Titre du Tome: Les rivières du passé
Le vol d’un médaillon va entraîner la jeune Linn dans un monde parallèle où l’histoire ne s’est pas déroulée de la même manière. Un récit complexe à appréhender aussi bien au niveau de l’histoire que du graphisme.
Sur les toits de Paris, Linn se déplace tel un chat pour atteindre la cour d’une maison privée. A l’intérieur de cette dernière, elle se faufile entre les lasers pour ne pas déclencher les alarmes. Cette maison ressemble à un musée si l’on en croit toutes les statues ou autres objets de valeurs. Mais un seul objet attire l’œil de Linn, un pendentif. Linn n’est pas une simple voleuse, c’est une professionnelle qui tient sa formation de son père. Ce pendentif est une commande, celle de Benjamin Argonovitch, qui l’a testée sur cette épreuve, pour lui confier une mission encore plus importante à savoir voler à trois personnes un bijou égyptien antique. Un simple bijou qui va l’embarquer à basculer dans un Paris médiéval, dans une autre histoire.
Cette histoire, prévue en deux tomes, débute par une introduction en plein Moyen Âge avec des hommes et des êtres venus tout droit de l’enfer avant d’arriver sur les toits avec Linn. Pendant plusieurs pages, le lecteur se posera la question de savoir s’il n’a pas imaginé cette introduction, quel est le lien avec cette voleuse… C’est le passage dans l’autre monde qui permettra aux lecteurs de se retrouver au même niveau que Linn. Ensemble ils tenteront de comprendre que l’histoire se déroule sur deux mondes parallèles. L’histoire n’est pas simple, souhaitons que le second volet apporte plus de clarté.
Le scénario de Stephen Desberg est accompagné du dessin de Yannick Corboz. L’auteur des très belles séries « Brigade Verhoeven » et « l’assassin qu’elle mérite » est sorti pour cet album de sa zone de confort et a tenté de nouvelles choses aussi bien au niveau des prises de vues que de la mise en couleur. Pas sûr que cela soit une réussite à un moment où l’histoire est déjà complexe à suivre.