Titre du Tome: Les Seigneurs de la Misère
Un récit complet dans l’univers de the Goon qui introduit d’autres personnages aussi hauts en couleurs que l’ex malfrat défonceur de zombies. Du pur Eric Powell qui devrait ravir ses fans et une bonne porte d’entrée dans son univers pour les autres.
Le Goon, et Frankie vivent une vie rangée comme employés d’une fête foraine quand un mystérieux majordome portant un turban vient les recruter de force pour accomplir une mystérieuse mission pour son mystérieux employeur. Accompagnés de Roscoe, le jeune loup-garou, ils se rendent sur une mystérieuse (vous avez saisi le fil conducteur ?) île où ils rencontrent leurs collègues : la justicière mexicaine appelée La Diabla et le super-héros Atomic Rage. L’employeur leur explique (en gros) qu’il fait parti d’une organisation secrète appelée les Seigneurs de la Misère dont le
modus operandi est de contraindre des criminels à œuvrer pour le bien. Il s’agit principalement de combattre depuis des siècles un vampire millénaire qui cherche actuellement dans les Carpates un joyau magique capable de le rendre invincible. Et nos héros doivent l’arrêter immédiatement ou le monde est foutu. Évidemment.
Ce tome fait suite à la série
The Goon (série complète en 13 tomes) mais ne nécessite pas de l’avoir lu. On comprend tout de suite quel genre de personnage le Goon est et on nous donne un résumé de ce qu’il faut savoir sur lui lors de son introduction. Les autres personnages et l’histoire ne sont pas liés à cette série précédente et donc ne poseront pas de problème aux nouveaux lecteurs. Ce récit complet est un bon moyen d’essayer l’univers atypique d’Eric Powell, d’autant plus qu’on a pour le même prix l’introduction de deux nouveaux (anti-)héros qui sont à la hauteur du Goon aussi bien en termes de charisme que de puissance de frappe.
D’ailleurs, il faut noter que l’album débute par un épisode spécial (occupant 1/3 des pages) qui n’est pas lié au récit principal mais qui nous relate les origines de la Diabla. Les femmes d’action étaient rares dans l’univers de
The Goon, l’arrivée de la Diabla est donc une bonne nouvelle.
Au final, l’histoire n’est pas d’une grande originalité, mais là n’est pas l’intérêt de l’album. Le dessin sombre et expressif, les personnages fantasques, les dialogues savoureux et l’ambiance trouvant le parfait équilibre entre horreur et comédie font de ce comics une réussite.