Titre du Tome: Les Trois Julia 1.La princesse de la poussière

princesse syrienne Julia Domna se donne la mort. L'empire revient donc à Macrin. Mais une femme refuse ce destin : Julia Maesa, la sœur de Julia Domna. Exilée en Syrie, elle s'appuie sur les richesses de son pays, la beauté de ses filles et son autorité pour ourdir un complot machiavélique. Caracalla n'avait pas de fils ; qu'à cela ne tienne! Julia Maesa va lui en inventer un. Elle jette son dévolu sur Sextus Avitus Bassianus, son petit-fils. Le jeune homme, qui vient tout juste d'être ordonné grand prêtre d’Héliogabale, se rallie la 3e légion. Conscient du danger, Macrin se lance dans la bataille. Si les forces en présence sont similaires, l'intervention du jeune homme est déterminante. La victoire lui ouvre les portes de Rome; à lui, mais surtout à sa grand-mère.
2001 l'Odyssée de l'espace dans cette introduction. La date n'est pas précisée et cette histoire de rocher venu du ciel est totalement déstabilisante. Il faut quelques pages afin de comprendre qu'il s'agit de la narration de la fondation du mythe par Gannys, eunuque et précepteur du jeune Bassianus. Cet écueil, on le retrouve à plusieurs moments dans l'album. Rien de méchant, qu'on se rassure. Au contraire, cela renvoie bien la difficulté de compréhension de l'époque romaine. En effet, si la conquête romaine de (presque) toute la Gaule est bien connue, les clefs de lecture de ce triptyque des Reines de sang consacré aux trois Julia sont un peu plus complexes. Néanmoins, en partant des quelques rares sources historiques véridiques, Luca Blengino comble les trous et nous propose une biographie à grand spectacle de la première des trois Julia : Julia Maesa, la matriarche de la famille. Alors oui, l'histoire est quelques peu romancée (j’en veux pour preuve la scène spectaculaire où elle fait fouetter sa fille pour réaffirmer son autorité!) mais le scénariste italien tente au maximum de rester fidèle aux connaissances historiques de cette époque. D'autant que le dessin adopte la même philosophie. Il
est bien évidemment impossible de dire si Antonio Sarchione dresse un portrait fidèle des personnages, en revanche son travail sur les décors et les costumes démontre d'importantes recherches préparatoires. On pourra cependant regretter que certaines scènes soient un peu statiques mais on se consolera grâce à la bataille finale dans laquelle le dessinateur italien insuffle la violence et la peur, la folie des hommes et leur détermination.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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