Les variations d'Orsay

L’album débute par les retrouvailles de Gisèle et d’Odile. Cette dernière profite de l’Exposition Universelle de 1900 pour découvrir Paris et son premier contact avec la ville lumière est spectaculaire puisqu’il s’agit de la plus belle gare de France : la gare d’Orsay.


Changement d’époque mais pas de lieu. La gare s’est muée en musée et Manuel Fior déambule entre les salles et les œuvres d’art. Il nous détaille quelques tableaux mais surtout il laisse aller son imagination. Elle donne vie aux personnages qui sortent de leur toile pour vivre des aventures. Il retranscrit également des épisodes, connus ou pas, de la vie des certains impressionnistes.
 

On ne va pas se mentir, ce roman graphique est un chef d’œuvre, digne des plus beaux tableaux auxquels  il fait référence. Partant de ces tableaux mondialement connus, Manuele Fior nous racontent des histoires inventés où la charmeuse de serpent quitte son support pour nous faire visiter son pays… Il évoque aussi les procédés créatifs, les rencontres (et parfois les brouilles) entre les grands peintres qui n’étaient encore que des « intransigeants » rejetés du Salon. On découvre Degas tout penaud devant Ingres. On nous dévoile le mystère d’un des modèles du maitre. On nous expose les difficultés de conjuguer tous ces forts caractères.
 

Tout cela est fort intéressant mais on finit par s’y perdre un peu : les transitions entre les différents tableaux étant souvent un peu abruptes.
Mais on se console avec la qualité graphique. L’éditeur affirme que Manuel Fior est « un des plus meilleurs dessinateurs de sa génération » et je ne peux qu’être d’accord. C’est vif, c’est dynamique. C’est Beau, tout simplement !