Titre du Tome: Love Love Love 3.Bip Bip Yeah

Seulement, le repos est de courte durée et le couple doit au plus vite repartir pour Madrid et l'usine qui fabriquait les homologues de Karel. Ce que le couple ignore, c'est que leur quête intéresse de plus en plus de monde. Il y a d'abord Mehdi et Dave qui souhaitent les prévenir d'un serial killer œuvrant dans leurs traces. Les inspecteurs Martin et Hawsawi qui enquêtent sur ces meurtres. Il y a aussi le vieux ferrailleur Nagai, qui rêve de voir s'éteindre le robot et enfin un étrange chasseur de primes à la solde du despote parisien. Beaucoup de monde pour beaucoup de morts ; mais la vérité est ailleurs...
en quatre bandes démontrant l'urgence vitale de la situation ainsi que sa complexité. Atteint d’un défaut de conception, Karel doit s'éteindre bientôt, à l'aube de sa 27e année. Heureusement, amoureuse et tête brûlée, Elle (prononcer le E final) ne l'entend pas de cette oreille et tous les deux sont partis pour Madrid dans une Europe en proie à la guerre, au népotisme et à l'inégalité entre humain et robot. A cette romance, le scénariste ajoute une question sociétale sur les robots. Azimov n'est jamais très loin. Pas plus que certains blockbusters hollywoodiens. Et puis, il y a l'enquête sur un mystérieux sérial killer et là, bien malin celui qui l'avait vu venir. En mêlant tous ces ingrédients, on pourrait craindre l'indigestion. Il n'en est rien. Le rythme s'accélère tout doucement jusqu'au dénouement dans une multiple chasse à l'homme et au robot. L'humour n'est pas en reste avec une Elle parfois la limite du supportable mais qui reste terriblement attachante. « Attachiante » dirait-on. À travers cet improbable road trip, le lecteur prend enfin une claque magistrale de tolérance. Mais l'album ne serait pas ce qu'il est sans le dessin futuriste et complètement barré d’Andrès Garrido. Si Karel trouve son origine chez le Astro
de notre enfance, les autres robots semblent tout droit sortis de Sillage. Mais qu'ils soient humains ou humanoïdes, tous les personnages ont une vraie épaisseur, un vrai charisme, une vraie humanité qui tranche avec le froid et l'inhumanité des décors. Pour sublimer le tout, le dessinateur espagnol décide une nouvelle fois de jouer le contre-emploi avec des couleurs extrêmement vives.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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