Titre du Tome: Love Love Love T1 Yeah Yeah Yeah

sur le quai et lorsque le trafic est interrompu, ivre de colère, elle jette son café qui termine sa course... sur le pantalon dudit robot. Pour se faire pardonner, elle lui propose de partager un schüber mais là encore, rien ne se passe comme prévu : l'IA qui dirige le VTC refusant tout net la présence du mécha. Il ne reste qu'une seule solution : marcher. Pendant le trajet, l’humaine et le robot parlent de tout et de rien. Ils tombent cependant sur Poly, une militante de la cause des robots qui n'ont d'autre droit que d'attendre leur date d'obsolescence programmée, qui organise une manifestation le 21. Karel propose donc à Elle de l'accompagner comme si les petites graines de l'amour flirtaient avec Cupidon. Ce que le couple ignore, c'est qu'en secret, les robots préparent bien plus qu'une manifestation...
quelconque bien que colérique, Karel, lui, rappellera forcément quelque chose à tous les quarantenaires. Un retour dans le futur en compagnie d'Astro le petit robot ! Coup de cœur immédiat ! Par la suite, on suit le duo déambuler dans un Paris futuriste, presque apocalyptique et sérieusement dégradé. Un futur comme tout à chacun aimerait éviter, loin, très loin de Notre-Dame de Paris. Quand tout à coup, on change de version et de film ! Oublié Coup de foudre à Paris, c'est une immersion dans un univers où Minority Report fusionnerait avec Terminator 2 le soulèvement des machines et I robots. À l'heure où certains veulent taxer les robots, où certains écrivains d’anticipation imaginent des robots de compagnie du sexe opposé tel Ian McEwan et son exceptionnel Une machine comme moi, Kid Toussaint vulgarise le débat avec beaucoup de justesse et de finesse. Humains et robots peuvent-ils tomber amoureux ? Cet amour est-il à raisonnable et accepté par la société ? De façon plus générale, quelle place accepte-t-on d'accorder à cette nouvelle espèce : les robots. Ces questions, le scénariste y répond avec la naïveté et la candeur propre au roman d'amour. C'est ainsi que les pages défilent sans que l'on s'en rendre compte. D'autant que l'intrigue gagne rapidement en complexité lorsque les machines se soulèvent et que la police se transforme peu à peu en espion. Bien sûr je ne citerais pas James
Bond comme référence mais il est indéniable que cela apporte un peu de piquant à l'intrigue. Là encore le mélange avec les couleurs acidulées est parfait. Cette colorisation, tantôt chaleureuse, tantôt hivernale fonctionne à merveille avec le trait d'inspiration manga d’Andrés Garrido Martin. Les personnages ont une régularité de métronome et sont aussi facilement reconnaissables qu’attachants. Le Paris futuriste est criant de réalisme (même si on préfère ne pas trop y croire). Quant à la mise en page, elle se met au service de l’histoire avec une grande modernité.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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