Nom de la série : Machines de Guerre
Tome : 7
Titre du Tome: Le Centurion
Scénario : Jean Pierre Pécau
Dessin : Mavric et Andronik
Couleur : Verney
Maison d'édtion : DELCOURT
Considéré comme l’un des meilleurs chars des années 60-70, le Centurion a traversé le temps et les conflits. Un sujet que Jean-Pierre Pécau a su reconstituer impeccablement avec son duo de dessinateurs Mavric et Andronik.
Mai 1945 dans le port d’Anvers, débarque sur les quais un nouveau char anglais. Il se nomme A41 Centurion. Une équipe de jeunes soldats est là pour l’accueillir, l’inspecter et partir en mission. Une mission des plus originales car il s’agit simplement de se promener avec pour tester ses capacités. Hasard des choses, sur le sol allemand, le char et leurs passagers vont se retrouver dans les décombres d’une ville, face à un char soviétique. Les soldats anglais sont surpris de voir la tourelle bouger et leur tirer dessus. Heureusement le blindage est épais, la riposte est immédiate et le char soviétique part en éclat. Avec cette épreuve, les premiers tests sont concluants.
A partir de cet instant, le centurion et sa descendance vont être sur tous les fronts en continuant par la guerre de Corée puis cela sera au tour de la guerre du Viêt Nam ou encore plus tard la guerre des six jours au Moyen Orient.
Le char A41 Centurion avait été conçu pour s’opposer aux chars lourds allemands. Mission qu’il ne pourra mener car arrivé sur les champs de bataille en 1945. Mais le succès interviendra malgré tout puisque ce char est considéré comme l’un des meilleurs du monde dans les années 1960 et ceci sur plusieurs conflits. Au fils des années, sa technologie et ses options vont s’améliorer et sa production prendra fin en 2017.
Pour mettre en valeur ce char et ses caractéristiques, Jean-Pierre Pécau, le scénariste de la série, va construire son récit par une méthode que je n’avais pas encore lue dans cette série, à savoir qu’il ne va pas construire une histoire autour du char, ni lui attribuer une équipe, ni un personnage qui pourrait prendre la vedette, ni le coincer dans le temps sur un front. Ceci semble tout à fait logique compte tenu que cette série de chars a œuvré sur plusieurs conflits. Le scénariste va donc prendre le parti de découper l’histoire de ce char en quatre grandes parties avec quatre scènes de combat sur quatre terrains différents, permettant de mettre en valeur ses forces et faiblesses.
Le scénario n’a donc que peu d’intérêt en soi puisqu’il n’y a pas de suspense, d’intrigue, mais il y a une certaine curiosité à découvrir comment le char évolue dans le temps, à apprendre des anecdotes propres à chaque conflit, bref l’intérêt n’est pas le même sur ce tome. Ce qui ne change pas, ce sont les dessins de Senad Mavric et Filip Andronik, fidèles au poste par le réalisme à la fois sur les ambiances mais aussi sur les détails techniques.
Un ouvrage qui va plaire aux amateurs du genre.
