Titre du Tome: Malcom Max chapitre 3.Projet Nightfall
Londres est au bord du précipice. L’infâme Leech s’apprête à assouvir sa vengeance et Darkwood souhaite mettre la touche finale à son œuvre de serial killer. Les seuls à pouvoir les arrêter sont Malcom Max et la charmante Charisma. Encore faut-il que les fantômes et Scotland Yard leur en laisse le temps.Avec ce troisième album se clôt la première enquête de Malcom Max. Une aventure toujours aussi trépidante et un furieux espoir de revoir bientôt ce charmant duo !
Toujours considéré comme le suspect numéro 1 dans l'enquête sur le tueur-poète, Malcolm Max règle rapidement le problème de l'inspecteur Blunt. Il n'a pas pu commettre le dernier meurtre puisqu'il se
trouvait sous l'étroite surveillance du policier ! De toute façon, Malcolm et Charisma ne faisaient pas grand cas de la maréchaussée londonienne. Le duo concentre son enquête sur un mystérieux rendez-vous que l'infâme Leech a eu avec l'énigmatique Guglielmo Marconi. À force de patience, les enquêteurs réussissent à le repérer. Il s'agit d'un ado-génie qui a vendu une machine mais qui refuse de dire de quoi il s'agit. C'est le moment pour Charisma de jouer de ses charmes. C'est également le moment que choisit Leech pour lancer son armée d'hommes mécaniques vengeurs sur la capitale de l'empire. C'est enfin le moment qu’attendait le poète pour mettre la touche finale à son œuvre de serial killer. Pour Malcolm et Charisma, c'est surtout l'heure de se retrousser les manches...
Il y avait
Sherlock Holmes et
Van Helsing, il y a désormais
Malcolm Max. Ce nouveau chasseur de vampires, flanqué comme il se doit d'une acolyte, elle-même à demi vampire, fait régner l'ordre dans la Londres victorienne. Nous avions fait sa rencontre il y a deux albums de cela dans un cimetière à enquêter sur des vols de macchabées.
On le retrouve dans ce troisième épisode aux prises avec les fantômes de femmes victimes de Darkwood, dit le poète. Comme il n'a pas respecté sa promesse de les venger, elles viennent chercher leur dû. Rusé, Malcolm leur explique qu'il a encore 24 heures pour tenir sa parole. 24 heures, c'est court quand on a peu de pistes. 24 heures, c'est encore plus court quand on sait que Londres compte deux psychopathes en liberté. C'est donc tout naturellement que Malcolm et Charisma vont se séparer. Si c'était déjà le cas dans l'épisode précédent, cela offre au scénariste allemand Peter Menningen l'opportunité d'offrir la demi-vampire beaucoup plus d'épaisseur. C'est elle qui capte le maximum de lumière ce qui, pour un vampire, est exceptionnel. On est loin d'un Watson faire valoir ! Son rôle est déterminant et l'imbrication des deux intrigues lui permet de totalement s'épanouir. Car si l'histoire reprend les classiques de la littérature du XIXe siècle, Peter Menningen n'oublie pas notre XXIe siècle et ses problématiques : place et rôle de la femme, des robots et de la vengeance. Ce récit vif et percutant est aussi une lueur d'espoir appréciable par les temps qui courent. Les décors victoriens sont admirablement mis en images par Ingo Römling. Le dessinateur germanique fait évoluer ses personnages tout en douceur vers une touche presque Disney. C'est assez frappant
concernant les débuts de Charisma. Par la suite, il en fait aussi une femme forte et indépendante, à l'image de la souveraine. Si les décors sont ultra efficaces, que dire des scènes de bagarre et un particulier de celle qui oppose Darkood et Malcolm. C'est bourré de flegme so british absolument jouissif. Le dynamisme académique est un pur régal et les clins d'œil (à
Halloween entre autres) sont irrésistibles.
Avec cette première trilogie,
Malcolm Max s'est incontestablement affirmé « comme un héros de la même trempe que Sir Francis Drake ou l'amiral Nelson ». Tout personnellement, j'espère pouvoir lire très rapidement le récit de ses prochaines aventures.