Titre du Tome: Marshall Bass 2 Meurtres en famille
Alors qu’il attend un assassin à la table d’une auberge, le marshall Bass est pris à partie par un chasseur de prime. Emprisonné, il apprend que celui qu’il recherche s’est fait tué à quelques jours de marche. Libéré, il suit donc cette piste; sans se douter qu’il va tomber amoureux de la fille des assassins.Un second volet des aventures du premier marshall noir des États Unis qui fait entrer la série au Panthéon des Western en Bande Dessinée. River Bass est marshall des États-Unis. Il a reçu un tuyau selon lequel un certain

Timothy Brown se rendrait à Dryheave. Alors qu’il attend cet assassin, il est pris à partie devant son assiette de poisson. Un contrat a été mis sur sa tête par la famille Defoe. Afin de démêler le vrai du faux,le sheriff met tout le monde à l’ombre. Dans la cellule voisine, un vieux peau rouge affirme que Brown a été tué par une famille à quelques jours de marche de là. Libérée, Le marshall Bass se met en route, affublé de Turtle, le chasseur de primes qui voulait l’alpaguer. Sur place, la stupidité du cadet Janwillem ne laisse aucun doute au marshall. Malheureusement, les beaux yeux de l’ainée Sabien vont lui jouer un tour pendard. Assommé, sans chaussures, il se lance de nouveaux à la poursuite de la diabolique famille. Davantage que la prime, il veut revoir Sabien. Car pour un Marshall, il n’y a rien de pire que de tomber amoureux de la fille des assassins.

Affirmer que Darko Macan aime les États-Unis est un euphémisme. Après avoir travaillé pour Disney sur des projets
Star Wars, après avoir collaboré avec Marvel sur
Captain America, le scénariste croate devait un jour s’intéresser à l’histoire américaine. Et quoi de mieux que le US Marshall Bass. Le premier Marshall noir de l’histoire a en effet un joli palmarès : 3000 criminels arrêtés et 14 hors-la-loi tués en légitime défense. Autour de ce héros haut en couleur, Darko Macan dresse le portrait d’une Amérique violente, misogyne et raciste. Une vision des plus réalistes ! Attention, cette histoire n’est pas destinée aux âmes sensibles. D’autant que le dessin confié à Igor Kordey est des plus réalistes. Après avoir croqué
Le prince des ténèbres dans les tomes 29 et 30 de la série uchronique
Jour J, le dessinateur

croate plonge dans l’ouest américain de la fin du 19e siècle. Une nouvelle fois, il démontre toute l’étendue de son talent. Au fil des pages, les personnages semblent prendre vie sous nos aux yeux. Les scènes d’action sont dignes de certains Western. Quant aux paysages, ils nous transportent dans le Far-West plus efficacement qu’un épisode de
La petite maison dans la prairie. Si vous avez des doutes, regardez juste la double page 32/33 et vous serez convaincu. L’autre caractéristique repose sur la mise en page : alternant les angles de vue ; les petites et les grandes cases ; les vignettes en hauteur et celles en longueur, Igor Kordey rend ce récit, assez simple, extrêmement dynamique. Un vrai Western, je vous dis! Un dernier mot concernant la couleur toujours adéquate avec l’image que l’on se fait de l’Ouest américain. Nikola Vitkovic utilise toute la palette des beiges afin de nous permettre de saisir les nuances des paysages.
Au final, ce second opus de
Marshall Bass installe la série parmi les références du western dessiné. Chaque personnage devient plus complexe et l’intrigue principale s’en trouve renforcée. Fred Duval, qui travaille avec Igor Kordey
Jour J, affirme qu’il dessine vite mais là, il va falloir qu’il mette les bouchées doubles tant cet album nous a mis l’eau à la bouche.