Titre du Tome: Midi-Minuit

éternité dans le monde du cinéma mais les questions de nos deux amoureux du cinéma réussissent à mettre Corvo en confiance. Seulement, à trop remuer le passé, on risque de faire remonter les vieux cadavres dans le placard. D'autant que, dans le sillage des journalistes, un mystérieux criminel commence à régler des comptes vieux, eux aussi, de 25 ans. Les yeux crevés des cadavres sont sans aucun doute des indices mais vers quoi?
Il est peu dire que le cinéma italien a connu son heure de gloire avec les Rossellini, Visconti et autres Fellini. Dans le mémoire collective, le nom de Sergio Leone est intimement lié western spaghetti. Pour le reste, les connaissances du grand public sont souvent limitées et lorsqu'il est question de cinéma bis, ce cinéma populaire des années 60-70, il devient totalement amnésique. C'est ce genre si particulier que Doug Headline et Massimo Semerano mettent à l'honneur avec Midi-Minuit. Il faut dire que les séries B, le polar et le bis, Doug Headline est tombé dedans lorsqu'il était petit. Avec un père comme Jean-Patrick Manchette, il était en effet assez normal que Doug s'intéresse à la culture populaire des sixties et des seventies. Il signe une histoire qui reprend les codes des Giallo, ces films policiers italiens. Un immense réalisateur déchu et oublié trouve dans deux journalistes une oreille attentive pour raconter sa vie hors norme. Cette interview faire remonter de vieux démons et un mystérieux assassin se met à régler des comptes vieux d'un quart de siècle. C'est à ce moment-là qu'un policier, aussi mystérieux qu’obnubilé par le réalisateur, entre en scène. L'intrigue fonctionne à la perfection, idéalement soutenue par un rythme des plus langoureux. De son côté, Massimo Semerano troque la plume pour le crayon. Dessinateur, il opte pour un trait au premier contact simple mais qui sait se révéler à qui veut bien regarder
de plus près. Surtout, pour coller toujours davantage au giallo, il intègre des captures de films dans ses cases. Les amateurs se piqueront de retrouver le titre et le réalisateur. Pour les lecteurs, cela n'apporte pas que de l'originalité. Le rythme et les cadrages gagnent en dynamisme et les 152 pages se lisent aussi vite qu'un film de Marco Corvo.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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