Molière – Acte 2 - Le scandale Tartuffe

Molière  Acte 2 
Le scandale Tartuffe
 

Scénario : Vincent DELMAS
Dessin : Sergio GERASI
Couleur : Studio Arancia
Éditions : Glénat

Dans ce nouveau tome Vincent DELMAS et Sergio GERASI nous font revivre le scandale de la comédie sérieuse du Tartuffe qui valut à MOLIÈRE bon nombre d’ennuis, mais qui confirmèrent son opiniâtreté à défendre ses œuvres.
 

Comme pour le premier tome, les auteurs partent de la mort du dramaturge pour proposer une analepse sur les années 1664 à 1669 à la faveur des réticences de l’Église à inhumer religieusement MOLIÈRE dont le statut de comédien lui valait normalement l’excommunication.
La bande-dessinée se poursuit en 1664 avec La Princesse d’Élide qui offre au dramaturge un succès auprès de son public de courtisans, mais la représentation qu’il offre ensuite de sa nouvelle pièce Tartuffe suscite l’indignation chez certains des dévots présents à la cour. Si le Roi apprécie le spectacle, sa mère et les instances religieuses le poussent à faire interdire la pièce au nom du respect de la religion. MOLIÈRE est alors piètrement dédommagé en tant qu’auteur officiel, et se voit gratifié d’une augmentation de sa pension.

Le blasphème interdit encore au XVIIe siècle soutient l’argumentaire des opposants à la pièce tandis que le dramaturge argue de la dénonciation qu’il fait des faux dévots, et pas de la religion. MOLIÈRE ne désarme pas durant cinq années, au risque de s’attirer davantage d’inimitié et de problèmes pour sa compagnie en multipliant auprès du Roi les demandes pour autoriser à nouveau sa pièce, et en proposant une nouvelle comédie sérieuse où il éreinte à nouveau ses détracteurs avec le libertin d’esprit et de mœurs Dom Juan dans la pièce éponyme jouée en 1665.
Ce tome est aussi l’occasion de découvrir un peu plus la personne de MOLIÈRE dont l’épouse Armande découvre qu’elle est en réalité la fille de celle qu’elle croyait être sa sœur, Madeleine, actrice de la troupe et ancienne maîtresse demeurée l’amie du dramaturge.

 Ce tome satisfait davantage les amoureux de MOLIÈRE par un caractère davantage authentique de la vie et sa carrière que le premier. Les difficultés privées comme artistiques rencontrées par le dramaturge apparaissent nettement au gré de dessins au trait toujours réaliste et de décors à la fois intimistes et spectaculaires propres à rendre le faste de la cour du Roi-Soleil.
 
Lydie et Nicolas
 

Nicolas
Chroniqueur
La Bande Du 9