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Mort aux vaches Mort aux vaches

Mort aux vaches

Titre du Tome: Mort aux vaches

Scénario: Aurélien Ducoudray
Dessins: François Ravard
Editions: Futuropolis

Quand on est quatre avec de grandes gueules, dont un couple d’homo, une armoire à glace et une fille qui aime montrer ses atouts, et qu’on vient de braquer une banque, peut-on se mettre au vert chez les bouseux. Ducoudray et Ravard rendent hommage aux films culte des années 70 avec brio dans un album qui nous déconnecte du temps pour en prendre du bon, de temps !

 
Deux minutes et 27 secondes. Sac chargé sur les épaules. C’est le temps que met le belle Cassidy, l’amie de Ferrand pour réaliser le parcours imposé par Romuald et José en vu d’intégrer l’équipe. Non pas celle d’une équipe sportive mais d’une équipe de braqueurs car lorsque l’on a ce type d’activité, il faut savoir courir vite. La mise en pratique va vite arriver avec le braquage de l’agence bancaire de Clermont L’abbaye. Une fois l’affaire faite, au nez et à la barbe de la flicaille, le quatuor se met au vert avec leurs Pascal dans la maison de campagne du cousin de Ferrand. L’accueil est plutôt brutal : il va falloir se fondre dans le décor et sympathiser avec l’autochtone mais la discrétion n’est pas leur point fort.
 


Difficile de ne pas tomber dans les clichés et les comparaisons faciles pour qualifier cet album. Certes, la communication autour de Mort aux vaches ne cache pas sa source d’inspiration autour des comédies policières des années 70 de Lautner et Audiard et des films cultes tel que Les Tontons Flingueurs. Première étape réussie car l’hommage est bien présent. Mais rendre hommage suffit-il pour devenir une BD incontournable.



Il est temps de prendre du recule et de parler de l’album. Aurélien Ducoudray (très en vue en ce moment) a prit le temps de bien planter ses personnages, de réfléchir à leur donner une personnalité complémentaire les uns des autres. Une jeune fille sexy, un peu nympho avec une grande gueule. Un couple de vieux de gangsters homo (et oui on ne s’attend pas à ça) qui se remémorent le passé et pour finir le monsieur muscle et simplet : Romu. A cette galerie, on peut ajouter tous les rôles secondaires : le cousin Jacky, la flicaille, les vieilles et les bouseuses du village, et même le taureau Attila. Bref Aurélien Ducoudray a su bien mêler tout son petit monde au cours des 112 pages de l’album pour nous offrir un livre qui prend le temps de nous d’amener les choses. Le tout, bien sur, alimenté de dialogues piquants, d’humour et de surprises pour nous plonger dans l’ambiance des vieux polars.


Une ambiance qui est largement mise en avant par le travail de François Ravard avec un dessin semi réaliste, pas trop caricaturale mais avec des personnages ayant une tronche, avec une belle maitrise du noir et blanc et des jeux d’ombres. Une très belle surprise.
Sans oublier une magnifique couverture qui donne envie de s’approprier l’album.


Maintenant à vous de juger pour savoir si vous pouvez placer  Mort aux vaches  à côté de votre DVD des Tontons Flingueurs.
 
 
 
  Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9

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