Après la Première guerre mondiale, Benito Mussolini prend la tête d’un mouvement révolutionnaire et violent : le fascisme. Il souhaite instaurer une nouvelle Italie et donner une impulsion à l’aménagement de Rome afin qu’elle incarne la modernité. Davide Goy et Lucas Blangino nous permettre de découvrir l’étrange relation entre le « Dulce » et la ville éternelle.
En 1922, Benito Mussolini parvient à tirer profit des déçus de la victoire et devient donc le chef du gouvernement italien. Après la marche des « chemises noires » jusqu’à Rome, le roi n’avait d’ailleurs pas vraiment le choix. Une fois au pouvoir, il entreprend de tout révolutionner au niveau politique et économique et fait de Rome son laboratoire. Il souhaite en faire la vitrine du fascisme et créer une cité idéale.
On suit donc Mussolini et sa relation tumultueuse avec Rome des années 20 jusqu’à sa chute durant la Seconde guerre mondiale. Les scénaristes, Davide Goy et Lucas Blangino, ont fait le choix de personnifier Rome afin que la ville explique par elle-même les transformations qu’elle a subies durant cette période.
Avec l’aide de l’historienne Catherine Brice, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Est Créteil, les auteurs nous livrent une biographie atypique mais intéressante de cet homme central dans l’histoire de l’Italie contemporaine. N’hésitant pas à utiliser l’intimidation et la violence, Le Dulce va ainsi réussir à faire de l’Italie des années 30, un pays qui compte au niveau européen et international avec notamment la volonté de développer des colonies italiennes en Afrique (notamment en Ethiopie).
Au dessin, Andrea Meloni est toujours aussi efficace. Son trait fin et le détail de ses dessins, notamment sur certaines planches représentant Rome, est un véritable plaisir pour les yeux et permet de plonger le lecteur dans l’Italie des années 20 et des années 30.
Une BD historique intéressante sur cet homme méconnu de ce côté des Alpes
