Nains T02 Ordo du Talion

Scénariste : Nicolas Jarry

Dessinateur : Stéphane Créty

Designer : Pierre-Denis Goux

Couleurs : Digikore Studios

Couverture : Pierre-Denis Goux et Olivier Héban

Cette sombre histoire de vengeance dévoilant les sordides secrets du royaume nain est de très bonne facture, on n'en attendait pas moins de deux valeurs sûres du 9e art.

Deuxième série thématique d'heroic fantasy après Elfes avec qui elle partage le même univers, Nains revient dans un deuxième tome ayant pour protagoniste Ordo, assassin de la Loge Noire, groupe qui est chargé du sale boulot de l'Ordre du Talion. Or Ordo n'a jamais eu la moindre chance : 6éme fils d'un gros ponte de l'Ordre du Talion, il est né un 6ème jour du 6ème mois, ce qui le prédestinait automatiquement à intégrer l'ordre des assassins. Abandonné par son père le jour de son 6éme anniversaire, il subit un terrible entraînement sous les ordres de maître Abekash. Seul survivant du groupe d'apprentis assassins avec son amie Héba, il devient au fil des années un tueur hors-pair programmé pour prendre la succession de son maître. Mais lui n'a rien oublié de la vie qu'on lui a volé, et quand maître Abekash lui demander d'éliminer un autre membre de l'ordre, qui se révèle être nulle autre qu'Héba, il décide de mettre un plan soigneusement mûri à exécution.

Le scénario de Nicolas Jarry nous dévoile l'envers du décor de la puissance de l'Ordre du Talion, liant habilement cette découverte au désir de revanche d'Ordo, devenu assassin malgré lui. On sympathise tout de suite avec cet anti-héros et sa quête de vengeance. On le suit fébrilement dans ses plans qui nous sont dévoilés petit à petit, le scénario se ménageant quelques rebondissements en cours de route. En bref, une bonne histoire d'heroic fantasy, sans doute plus cruelle et désespérée qu'à l'accoutumée, mais ce n'est pas pour me déplaire.

Au dessin, Stéphane Créty est très à l'aise ses personnages de petite taille, qui ont une classe certaine sans tomber dans les clichés habituels du nain barbu en armure. Ajoutons à cela un superbe dragon, des scènes d'action plus que dynamiques et on assiste à sans-faute visuel.

Il ne manque qu'un peu de souffle épique pour atteindre la perfection, le sujet s'y prêtait, mais il est vrai qu'il est difficile de l'insuffler en un seul album.  

Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9