Titre du Tome: Naufrageurs

allument des bûcher qui doivent donner l'impression, aux bateaux en perdition, de s'approcher du port de Weymouth. Ils attirent ainsi les navires sur des pics afin de les naufrager. Ensuite, les villageois n’ont plus qu'à récupérer ce qu'il y a à récupérer : meubles, vêtements, cuivre, bois… et rejettent à la mer les choses inutiles, donc font partie les blessés et les cadavres. Malheureusement, cette fois-ci, c'est le Meredith qu'ils attirent dans leur filet. Le bateau a son port d'attache à Weymouth et tout le monde connaît le capitaine et ses matelots. Et pour ne rien arranger, le bateau transporte un mystérieux passager qui change totalement la donne…
activité aussi illicite qu’inhumaine. Le jeune homme rencontre l’ignominie et l'absence de remords quand, un soir de tempête, le village se réunit pour attirer sur des rochers un navire en difficulté. Cette scène d'ouverture, plutôt banale pour les villageois, va profondément marquer Jim. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu car le navire transporte un passager et une cargaison particuliers. C’est alors que l’intrigue change de rythme : incursion des militaires, fuite de certains habitants et vengeance d’autres pirates vont s’enchainer aussi rapidement que les vagues frappent la plage en pleine tempête. Pour Jim, le seul phare dans cet univers déshumanisé, c’est Jenny, la fille aveugle du Squire, le chef du village. Et puis, Jim fait la rencontre d'un petit singe, seul rescapé du naufrage ; un singe bien plus humain que les gens. Heureusement, Rodolphe souhaite récompenser le Bien et cette histoire se termine bien. Enfin, pour certains. Pour mettre en image cette intrigue extraordinaire, il fallait un dessinateur habitué aux décors britanniques des siècles passés. C'est donc Laurent Gnoni qui donne corps à Jim et à ses comparses. Grâce à son trait semi-réaliste, le dessinateur de Radecliff entre dans le cercle fermé des grands illustrateurs de bande dessinée historique.. Chaque personnage porte son caractère sur son visage ; chaque maison, chaque pan de bois nous transporte dans l’Angleterre du XVIIe siècle. Les pubs suintent l’alcool, la cupidité et le Mal. Les bateaux
sont très joliment représentés mais ils laissent le plus souvent la place aux plages, aux falaises et aux ports. En un mot, les marins laissent place aux terriens. Et bien évidemment, on retrouve ce parti pris dans le choix des angles de vue. La colorisation se fait plus ou moins chaude en fonction des émotions et des situations du narrateur. Elle renforce l'impression de véracité historique avec des teintes délavées dans les flashbacks.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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