Titre du Tome: Nautilus 1.Le théâtre des ombres

Pour Kimball O’Hara, c'est l'occasion de percer à jour un agent double. Malheureusement, alors qu'il est à deux doigts de mettre la main sur l’agent russe, Kim est dans les cales lorsqu’une torpille frappe le navire. Dès lors, l'agent britannique se trouve dans le tumulte en raison de ses opinions proches des nationalistes. Il est considéré comme un traitre et Jaya, une autre redoutable espionne se lance à sa poursuite. Si Kim veut prouver son innocence, il doit repêcher des documents qui gisent dans le navire, au fond du port. Pour Kim, une seule personne est capable d'accomplir cet exploit. Il est malheureusement retenu prisonnier par le tsar dans la pire des prisons de Russie. Kim n'a d'autre choix que de partir à la recherche de ce personnage fantastique, le mythique capitaine Nemo.
entre les empires britannique et russe pour le contrôle des Indes. Dans cette opposition, Kimball O'Hara est une des pièces maîtresses britanniques. A Bombay, il a des yeux et des oreilles à chaque coin de rue : les gamins désœuvrés de la ville. Kim, c'est le héros de Rudyard Kipling. Oh bien sûr, on connaît mieux l'autre grand héros de l'auteur britannique : Mowgli et son Livre de la jungle. Mais la recherche d'identité est la même pour ce gamin irlandais des rues de Bombay. Malheureusement, Kim tombe dans une machination pour le moins diabolique. Il est considéré comme un traître par les Britanniques après l'explosion d'un navire de la flotte et la mort de plusieurs dignitaires russes. Pour lui, la seule porte de sortie est un autre personnage romanesque : Némo. Le héros de Jules Verne est retenu prisonnier par le tsar. Ce premier volet consiste donc à placer les pièces du puzzle et à faire libérer le commandant du Nautilus. N'ayons pas peur des mots, le rythme n'est pas celui d'un sous-marin mais plutôt d'un hors-bord. C'est un récit dense mené de main de maitre par Mathieu Mariolle. Même si le lecteur est un peu perdu au début, même s'il reste des zones d'ombre, les choses se mettent en place et on ressort épuisé, mais heureux, de cette lecture. Après des débuts compliqués, Nautilus est le premier album de Guénaël Grabowski. Le jeune dessinateur s'est vu offrir cet album par Mathieu Mariolle, membre de son jury de fin d'étude. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le scénariste a e
u le nez fin. Les personnages sont facilement identifiables, malgré leur nombre important, et d'une parfaite régularité. Les décors des ruelles sordides de Bombay sont aussi réalistes que les geôles sibériennes ou les montagnes de l'Himalaya. Les cadrages font alterner cases horizontales et verticales, grandes et petites et jouent à merveille avec des inserts. Il n'y a pas à dire, c'est du grand spectacle ! Le tout est mis en couleur avec beaucoup de justesse par un Denis Béchu aussi à l'aise avec le blanc de la neige qu'avec l'ocre du Raj. Seul petit défaut, mais en est-il seulement un, la grande discrétion du Nautilus, qui devrait prendre tout sa place dans le deuxième épisode.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
Nombre de chroniques publiées : 3340