Un quatrième volet consacré à la jeunesse des protagonistes, un point de passage voulu par les auteurs qui nous permet de rentrer dans l’intimité de Jack London. Un quatrième volet assez loin des précédents en termes d’action mais qui reste somme toute intéressant.
Dans une luxueuse villa, Louise et Nevada s’entretiennent avec Dorothy, une journaliste qu’ils arrivent à convaincre de les filmer pour une interview autour de leur jeunesse. En effet, Louise n’a pas toujours été l’actrice talentueuse que tout le monde connait et Nevada l’homme à tout faire des studios d’Hollywood. Tous les deux ont un passé d’orphelin et leur carrière a débuté dans la contrebande d’huîtres dans la baie de San Francisco. Leur destin aurait donc pu être tout autre s’il n’avaient pas fait la rencontre d’un certain Jack London. Le Jack London, le célèbre écrivain. Le récit des deux interviewés prend alors une autre dimension et un autre intérêt.

L’approche de ce quatrième volet va prendre tous les lecteurs à contrepied puisque les personnages principaux deviennent conteurs de leur jeunesse et non plus acteurs. Cet album entièrement consacré à cette jeunesse est visiblement pour les auteurs un point de passage obligatoire pour arriver à la situation connue à ce jour et au conflit qui oppose Louise, Nevada et … Carlsen. Fallait-il un album complet sur le sujet, c’est une autre question, ne nous perdons pas plus. En revanche, cette rencontre avec Jack London est des plus pédagogiques.
Colin Wilson quant à lui garde son niveau et sauve ce quatrième volet. Non pas que ce dernier ne soit pas intéressant mais trop en décalage par rapport aux premiers volets qui ont habitué les lecteurs à du rythme et du dynamisme. Heureusement, les dernières planches apportent une dose de suspense laissant penser que la prochaine mission de Nevada ne sera pas de tout repos d’autant qu’il la réalise sur un seul et dernier tome.