Le Vukland s'enfonce dans une crise sans précédent. Les tensions intercommunautaires s'exacerbent autour du projet de barrage sur les terres sacrées du peuple KIVIK.
L'élection contestée du nouveau président n'arrange rien. La population de la capitale occupe la rue, la jeunesse en première ligne...
Une étincelle et tout peut exploser !
Et devinez quoi ? Cela explose vraiment. Cette histoire dense, commence avec la découverte d’un corps, dans un contexte très tendu, puisque sur un territoire sacré. Cela me rappelle la série sur Canal+ « Jour Polaire », on se sent mal à l’aise, par cette ambiance oppressante, et cette BD est aussi très réussie pour cela.
Le dessin accompagne très bien cette histoire sans concession, avec beaucoup d’aplat noir, cela renforce sa puissance et son côté trash. Pour exemple, le passage avec la police qui fonce dans la foule, impressionnant !
La couleur, j’aime. Car le parti pris de proposer des aplats de différentes couleurs suivant les passages, avec surtout la capacité de faire ressortir certains personnages ou situations en utilisant une autre couleur nous permet de focaliser notre attention sur un point particulier, et nous laisser guider par l’auteur.
Enfin, je dois dire qu’à chaque fois que j’ouvre une BD d’Anthony Pastor, j’ai une certaine impatience, j’avais d’ailleurs déjà chroniqué sa dernière BD
La Vallée du diable. Jamais déçu par cet auteur inclassable, qui donne toujours le max dans ses BD aux thèmes éclectiques. On aime le suivre dans ses aventures.
Comme pour No War, qui est prévu en 3 tomes, avec un 2ème tome prévu déjà pour septembre. A noter, et c’est bien pensé, que l’histoire parue dans la superbe revue Pandora, dans le même univers que No War, est proposée en fin d’album !